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Service civique : les enjeux pour les associations dès 2010<br>
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Publié par : La lettre d'information # 115 de la CPCA<br>
Le : 16/02/10<br>
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***************<br>
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<div class="texte">
<p class="spip">La proposition de loi instaurant le
Service civique est passée en première lecture à l’Assemblée nationale
le 4 février dernier. Cette proposition de loi est clairement soutenue
par le Haut commissaire à la Jeunesse ; elle figure également dans les
projets de mandature du Président de la République. L’objectif affiché
est celui d’une nouvelle ère de l’engagement de service civique dans
notre pays après les expériences du volontariat associatif et du
volontariat civil de cohésion sociale promus après les émeutes de
banlieue en 2005. 40 millions d’euros sont inscrits au budget en 2010
pour 10 000 jeunes, dont 6000 dans le monde associatif et 4000 dans les
collectivités publiques. La loi devrait être définitivement adoptée
d’ici à la fin mars, en cas de vote conforme du Sénat.</p>
<p class="spip">Le monde associatif s’était retrouvé en grande partie,
en 2007, dans l’appel du magazine « La Vie » pour un service civique
obligatoire, repris par les trois principaux candidats à l’élection
présidentielle. Après plusieurs mois de travail et de consultation sur
le nouveau service, il doit maintenant s’approprier sa nouvelle
mouture. Ce ne sera pas forcément une chose aisée. En effet, pour
l’essentiel, le monde associatif ne s’est pas lancé dans l’aventure du
volontariat, qui est resté confidentiel. Le bénévolat d’une part et le
salariat d’autre part forment, depuis plusieurs années maintenant,
l’essentiel des ressources humaines associatives. En outre, le nouveau
service civique est très marqué par le sceau de la puissance publique.
Par ses modalités pratiques (administration, définition des missions,
etc.) et par son inscription dans le code du service national et de la
cohésion nationale, le législ ateur rompt avec la tradition du
financement, par la puissance publiq</p>
<div class="texte">
<p class="spip">La proposition de loi instaurant le
Service civique est passée en première lecture à l’Assemblée nationale
le 4 février dernier. Cette proposition de loi est clairement soutenue
par le Haut commissaire à la Jeunesse ; elle figure également dans les
projets de mandature du Président de la République. L’objectif affiché
est celui d’une nouvelle ère de l’engagement de service civique dans
notre pays après les expériences du volontariat associatif et du
volontariat civil de cohésion sociale promus après les émeutes de
banlieue en 2005. 40 millions d’euros sont inscrits au budget en 2010
pour 10 000 jeunes, dont 6000 dans le monde associatif et 4000 dans les
collectivités publiques. La loi devrait être définitivement adoptée
d’ici à la fin mars, en cas de vote conforme du Sénat.</p>
<p class="spip">Le monde associatif s’était retrouvé en grande partie,
en 2007, dans l’appel du magazine « La Vie » pour un service civique
obligatoire, repris par les trois principaux candidats à l’élection
présidentielle. Après plusieurs mois de travail et de consultation sur
le nouveau service, il doit maintenant s’approprier sa nouvelle
mouture. Ce ne sera pas forcément une chose aisée. En effet, pour
l’essentiel, le monde associatif ne s’est pas lancé dans l’aventure du
volontariat, qui est resté confidentiel. Le bénévolat d’une part et le
salariat d’autre part forment, depuis plusieurs années maintenant,
l’essentiel des ressources humaines associatives. En outre, le nouveau
service civique est très marqué par le sceau de la puissance publique.
Par ses modalités pratiques (administration, définition des missions,
etc.) et par son inscription dans le code du service national et de la
cohésion nationale, le législ ateur rompt avec la tradition du
financement, par la puissance publique, de volontariats différents
selon qu’ils se réalisent dans le monde associatif ou dans des
collectivités publiques.</p>
<p class="spip">Si l’on veut que le service civique dans les
associations soit à la hauteur de nos espérances, nous devrons donc
nous mobiliser, dès à présent, pour se l’approprier pleinement.
En effet, comme nous l’avions relevé <a
href="http://cpca.asso.fr/ecrire/spip.php?article1908" class="spip_in">dans
notre étude</a>
et le débat organisé à l’automne dernier, si le « volontariat »
n’existe pas aujourd’hui culturellement dans notre pays, le Service
civique « massifié » créé la possibilité d’une culture de l’engagement
volontaire en France, qui peut renforcer considérablement l’impact de
notre secteur. Faut-il encore qu’il soit vécu et perçu comme un
engagement au service d’une cause d’intérêt général et non comme un
sous-emploi ou un faux bénévolat. On perçoit aisément les ambitions
d’un tel dispositif pour le monde associatif (renouvellement de ses
ressources humaines, ressourcement civique et développement) mais aussi
l’ampleur de nos responsabilités (éthique et complexité de la gestion
RH).</p>
<p class="spip">C’est dans ce contexte que les organisations
associatives ont défendu l’importance d’une responsabilité forte des
structures d’accueil associatives. Au-delà d’une indemnité versée
directement par l’Etat aux jeunes, celles-ci contribueront
obligatoirement à leur restauration et/ou à leur transport. Par
ailleurs, elles devront, outre l’accompagnement et le tutorat, garantir
la participation des jeunes aux formations civiques organisées sur leur
territoire. Le défi que représente l’invention de rendez-vous citoyens
qui fassent date dans l’insertion civique et sociale des jeunes
générations est aussi stimulant que le calibrage de missions qui
permettent l’épanouissement des volontaires et une bonne articulation
avec les autres acteurs de l’association. Les fédérations devront jouer
leur rôle dans cette petite révolution car l’isolement renforcera
sensiblement les risques évoqués.</p>
<p class="spip">La prochaine étape réside dans le passage au Sénat, en
deuxième lecture. Nous vous donnons donc rendez-vous au printemps pour
poursuivre la réflexion.</p>
<p class="spip">Nadia BELLAOUI
<br>
Vice-présidente de la CPCA en charge de l’engagement associatif</p>
</div>
<p class="spip">ue, de volontariats différents
selon qu’ils se réalisent dans le monde associatif ou dans des
collectivités publiques.</p>
<p class="spip">Si l’on veut que le service civique dans les
associations soit à la hauteur de nos espérances, nous devrons donc
nous mobiliser, dès à présent, pour se l’approprier pleinement.
En effet, comme nous l’avions relevé <a
href="http://cpca.asso.fr/ecrire/spip.php?article1908" class="spip_in">dans
notre étude</a>
et le débat organisé à l’automne dernier, si le « volontariat »
n’existe pas aujourd’hui culturellement dans notre pays, le Service
civique « massifié » créé la possibilité d’une culture de l’engagement
volontaire en France, qui peut renforcer considérablement l’impact de
notre secteur. Faut-il encore qu’il soit vécu et perçu comme un
engagement au service d’une cause d’intérêt général et non comme un
sous-emploi ou un faux bénévolat. On perçoit aisément les ambitions
d’un tel dispositif pour le monde associatif (renouvellement de ses
ressources humaines, ressourcement civique et développement) mais aussi
l’ampleur de nos responsabilités (éthique et complexité de la gestion
RH).</p>
<p class="spip">C’est dans ce contexte que les organisations
associatives ont défendu l’importance d’une responsabilité forte des
structures d’accueil associatives. Au-delà d’une indemnité versée
directement par l’Etat aux jeunes, celles-ci contribueront
obligatoirement à leur restauration et/ou à leur transport. Par
ailleurs, elles devront, outre l’accompagnement et le tutorat, garantir
la participation des jeunes aux formations civiques organisées sur leur
territoire. Le défi que représente l’invention de rendez-vous citoyens
qui fassent date dans l’insertion civique et sociale des jeunes
générations est aussi stimulant que le calibrage de missions qui
permettent l’épanouissement des volontaires et une bonne articulation
avec les autres acteurs de l’association. Les fédérations devront jouer
leur rôle dans cette petite révolution car l’isolement renforcera
sensiblement les risques évoqués.</p>
<p class="spip">La prochaine étape réside dans le passage au Sénat, en
deuxième lecture. Nous vous donnons donc rendez-vous au printemps pour
poursuivre la réflexion.</p>
<p class="spip">Nadia BELLAOUI
<br>
Vice-présidente de la CPCA en charge de l’engagement associatif</p>
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Denis Lebioda
Chargé de mission
Ligue de l'enseignement dans les Alpes du Sud
Mel : <a class="moz-txt-link-abbreviated" href="mailto:denis.lebioda@laligue-alpesdusud.org">denis.lebioda@laligue-alpesdusud.org</a>
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Nos sites :
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<a class="moz-txt-link-freetext" href="http://www.laligue-alpesdusud.org/associatifs_leblog">http://www.laligue-alpesdusud.org/associatifs_leblog</a>
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