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Le ministère publie son point d'étape sur les rythmes scolaires<br>
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Publié par : <a class="moz-txt-link-freetext" href="http://www.localtis.info">http://www.localtis.info</a><br>
Le : mardi 23 juin 2015<br>
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Alors que s'achève la première année de généralisation des rythmes
scolaires, le ministère de l'Education nationale a rendu public,
lundi 22 juin, un point d'étape statistique sur les rythmes
éducatifs. Depuis septembre 2014, les nouveaux rythmes scolaires
sont en place dans toutes les écoles publiques et dans 800 écoles
privées. Des analyses plus qualitatives sont lancées, notamment sur
les bénéfices réels des nouveaux rythmes pour les apprentissages
scolaires des enfants.<br>
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"Sur les classes de CP, l'apprentissage de la lecture est
aujourd'hui plus précoce dans l'année grâce aux nouveaux rythmes
scolaires", avait déclaré Najat Vallaud-Belkacem, le 12 mai dernier
sur France Inter . "On constate qu'il y a trois semaines d'avance
dans la maîtrise de la lecture en CP", avait-elle même précisé.<br>
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Aujourd'hui, alors que le ministère de l'Education national publie
un point d'étape sur les rythmes éducatifs, la ministre est plus
prudente. Elle estime même qu'il est "encore trop tôt pour mesurer
scientifiquement le bénéfice des nouveaux rythmes sur les
apprentissages scolaires" et annonce que "des protocoles
d'évaluation seront mis en place dès la rentrée prochaine à cette
fin". Deux travaux de recherche seront par ailleurs engagés sur des
sujets sensibles : la fatigue des enfants suite à la réforme des
rythmes et l'arbitrage des femmes actives entre temps de travail et
temps de modes de garde. L'Observatoire des politiques locales
d'éducation et de la réussite scolaire (Poloc) est quant à lui
chargé d'évaluer les projets éducatifs territoriaux (PEDT) pour
produire des "référentiels" et des "outils adaptables localement".<br>
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14.000 communes couvertes par un PEDT<br>
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La généralisation des PEDT demeure un grand objectif pour la
prochaine rentrée scolaire. Le ministère mise beaucoup sur ce
document qui "formalise une démarche permettant aux communes et aux
groupements de communes de proposer à chaque enfant un parcours
éducatif cohérent et de qualité avant, pendant et après l'école",
assurant ainsi "la complémentarité des temps éducatifs". Il se
félicite qu'au 17 juin 2015, près de 14.000 communes soient
couvertes par un PEDT (sur les 24.000 communes qui comptent au moins
une école) et compte bien dépasser le seuil des 80% à la rentrée, ce
qui correspondrait à plus de 19.000 communes.<br>
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Pour les communes, le PEDT est surtout la condition sine qua non
pour prétendre au fonds de soutien aux communes pour le
développement des activités périscolaires pour la rentrée 2015-2016.
Dans ce cadre, une procédure simplifiée de demande d'aide financière
sera mise en place. Les décrets nécessaires sont en très bonne voie
: ils ont d'ores et déjà recueillis un avis favorable du Comité des
finances locales et du Conseil national d'évaluation des normes. Ils
n'attendent plus que l'avis du Conseil d'Etat pour être publiés "au
cours de l'été". Les communes auront alors des formulaires
pré-remplis comprenant les informations "les plus stables" tandis
que les services académiques se chargeront de remplir "les
principales informations".<br>
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372 millions d'aides de l'Etat pour l'année scolaire 2014-2015<br>
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Durant l'année scolaire 2014-2015, près de 22.600 communes (5,8
millions d'élèves) ont bénéficié du fonds (qui s'appelait alors le
fonds d'amorçage de la réforme des rythmes scolaires), soit 372
millions d'euros d'aides. Environ 31% de ces communes ont bénéficié
de la part majorée de 40 euros par élève et par an (*). Les 800
écoles privées sous contrat entrées volontairement dans la réforme
(soit 15% des écoles privées sous contrat, 122.000 élèves) ont
bénéficié de 8 millions d'euros d'aides et 39% ont bénéficié de la
part majorée de 40 euros.<br>
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A ces aides, se sont ajoutées celles des CAF. Les CAF ont dépensé
430 millions d'euros en 2014 pour l'accueil des enfants sur le temps
périscolaire, 574 millions d'euros sont prévus pour 2015. Le
ministère rappelle que la Cnaf s'est engagée fin 2014 à renforcer
son soutien aux communes sur trois points : l'organisation et la
coordination des actions d'accueil ; l'aide à la formation au Bafa
et au BAFD "pour une meilleure prise en compte de la montée en
compétence des personnels" ; la création d'une aide "ingénierie"
visant à soutenir la mise en œuvre du PEDT. Les CAF doivent
également financer l'accessibilité aux temps périscolaires des
élèves en situation de handicap.<br>
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Elargir le vivier d'animateurs<br>
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Dans son point d'étape, le ministère annonce que des intégrations de
nouveaux diplômes sont en projet, pour élargir le vivier
d'animateurs pour les communes. Il s'agirait de diplômes de
l'enseignement supérieur : master éducation ; master métiers de
l'enseignement, de l'éducation et de la formation ; certaines
licences professionnelles dans le domaine de l'animation.<br>
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Il rappelle qu'en 2015, le CNFPT a conçu plusieurs "itinéraires"
pour faciliter la formation des agents territoriaux à
l'accompagnement des temps périscolaires. Au mois de juin 2015, le
CNFPT a organisé 518 sessions de formation pour 5.600 agents et
4.341 agents sont d'ores et déjà inscrits pour 452 sessions
programmées dans les prochains mois. "En 2016, l'offre sera encore
élargie pour les directeurs et cadres en charge de
l'éducation-enfance-jeunesse", indique le ministère.<br>
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L'art, la culture et le sport<br>
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Concernant les activités elles-mêmes, l'art, la culture et le sport
arrivent en tête. Sur les 14.000 PEDT signés, 77% mettent en œuvre
des activités artistiques et culturelles ; 75%, des activités
physiques et sportives ; 40,5% des actions de sensibilisation à la
citoyenneté et développement durable ; 38,7% des ateliers de
lecture, écriture ; 37,6% d'autres activités ludiques ; 36,2% des
jeux collectifs ou en extérieur ; 30,2% des jeux calmes, repos,
détente (est-ce ce que d'aucuns appellent des activités
"occupationnelles" ?) ; 26,7% des activités scientifiques/techniques
; 23,3% des jeux de stratégie (échecs, dames…) ; 18,7%, des
activités informatiques ; 14%, des ateliers de langues ; 13,1%, des
aides aux leçons. Et pour près de la moitié des 14.000 PEDT, les 3
heures d'activités périscolaires sont gratuites.<br>
86 % des OTS relèvent du décret Peillon<br>
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Un gros travail a été réalisé sur la typologie des organisations du
temps scolaires (OTS). Il apparaît que 86% des OTS relèvent du
décret Peillon (c'est le "cadre général" : 24h de cours réparties
sur 9 demi-journées, les demi-journées n'excédant pas 3h30 et les
journées n'excédant pas 5h30), dont 20% sont dérogatoires (lorsqu'au
moins une demi-journée est supérieure à 3h30 et/ou au moins une
journée est supérieure à 5h30 et/ou une demi-journée de cours est
placée le samedi matin, dérogation possible avec un PEDT). Et 14%
des OTS sont "expérimentales" et relèvent du décret Hamon. 99,8 % de
ces OTS ont expérimenté la concentration des 3 heures d'activités
périscolaires sur un après-midi (elles étaient 99,9% à la rentrée
2014), souvent le vendredi (mais de plus en plus le jeudi, signale
le ministère). Les OTS comptant une matinée le samedi matin
n'étaient déjà pas nombreuses à la rentrée 2014 (2,5%), elles le
seront encore moins à la rentrée 2015 (2,3 %). Et seules 0,5 % des
OTS ont choisi de réduire les vacances d'été.<br>
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"Pour la rentrée 2015, les organisations du temps scolaires sont
caractérisées par une très grande stabilité", souligne le ministère.
"Pour l'année scolaire prochaine, les ministres poursuivront leur
politique d'accompagnement aux communes de manière à faciliter la
qualification et l'emploi des animateurs mais aussi pour enrichir
les activités périscolaires, notamment d'actions favorisant
l'apprentissage de la laïcité, de la citoyenneté et du vivre
ensemble", indique-t-il également.<br>
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Valérie Liquet<br>
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(*) Pour rappel, l'aide forfaitaire est de 50 euros par élève et par
an. S'y ajoutent 40 euros par élève et par an pour les communes les
plus en difficulté (celles éligibles à la DSU-cible, à la DSR-cible
et les communes ultramarines).<br>
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<a class="moz-txt-link-freetext" href="http://cache.media.education.gouv.fr/file/06_-_juin/50/8/Rythmes_educatifs_-_Point_etape_440508.pdf">http://cache.media.education.gouv.fr/file/06_-_juin/50/8/Rythmes_educatifs_-_Point_etape_440508.pdf</a></b><br>
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Denis Lebioda
Chargé de mission
Ligue de l'enseignement dans les Alpes du Sud
Mel : <a class="moz-txt-link-abbreviated" href="mailto:denis.lebioda@laligue-alpesdusud.org">denis.lebioda@laligue-alpesdusud.org</a>
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Nos sites :
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