<html>
<head>
<meta http-equiv="content-type" content="text/html; charset=utf-8">
</head>
<body bgcolor="#FFFFFF" text="#000000">
<h1 class="name post-title entry-title" itemprop="itemReviewed"
itemscope="" itemtype="http://schema.org/Thing"><span
itemprop="name">Tout ce que nous devons à la Ligue de
l'enseignement</span></h1>
<p class="post-meta"> <span class="tie-date">Publié par :
<a class="moz-txt-link-freetext" href="http://info.webissimo.biz/tout-ce-que-nous-devons-a-la-ligue-de-lenseignement/">http://info.webissimo.biz/tout-ce-que-nous-devons-a-la-ligue-de-lenseignement/</a><br>
Le : 21 février 2016<br>
</span></p>
<p class="post-meta"><span class="tie-date">******************<br>
</span> <span class="post-cats"></span></p>
<div itemprop="articleBody" id="js-article-body"
readability="172.34612700628">
<p>Qu’ont donc en commun les Auberges de jeunesse, les Eclaireurs
de France, les coopératives scolaires et les associations loi
1901 ? Elles sont toutes les rejetons d’un mouvement
d’émancipation unique en France né au sein de la société
corsetée du XIXe siècle : la Ligue de l’enseignement.</p>
<p>Ecrit par Jean-Michel Djian, ancien rédacteur en chef du
« Monde de l’éducation », son beau livre rend justice à cette
aventure, portée par des personnalités rentrées dans
l’imaginaire collectif et illustrée par une collection de
documents rares provenant des Archives nationales : photos,
affiches, extraits de journaux… </p>
<p style="text-align: center; font-style: normal; font-variant:
normal; font-weight: bold; font-stretch: normal; font-size:
14px; line-height: normal; font-family: arial; color: #6e6c6c;"><img
class="tie-appear" style="display: block; margin-left: auto;
margin-right: auto;"
src="cid:part1.07030105.06050508@laligue-alpesdusud.org"
alt="" height="502" width="414">« L’utopie citoyenne », de
Jean-Michel Djian (La Découverte, 2016).</p>
<h4><span>Jean Macé, l</span>e pionnier</h4>
<p>Jean Macé, l’initiateur, un homme aux yeux clairs, pose pour
Nadar. Sa bouche serrée, son regard clair, un peu distant,
révèlent une détermination sans faille. Ce visionnaire ne se
paie pas de mots. Avant 1850, il est journaliste. Il colporte de
ville en ville une feuille de chou qui parle de République dans
un langage simple, qu’il distribue du haut de sa voiture à
cheval. Ce « Pic de la Mirandole de la fraternité », banni par
le futur Napoléon III après son coup d’Etat, s’exile pour
enseigner en Alsace. Il y met ses idées en pratique.</p>
<p><img class="tie-appear" style="display: block; margin-left:
auto; margin-right: auto;"
src="cid:part2.07040207.05030404@laligue-alpesdusud.org"
alt="" height="548" width="400"></p>
<p>Avec le soutien d’un chef d’entreprise à Mulhouse, par exemple,
il institue une Société des bibliothèques communales, une
entreprise qui fera école partout en France. Revenu à Paris, il
lance un journal » d’éducation et de récréation » avec un ami
éditeur, Elisée Reclus… Et Jules Verne, l’auteur des » Voyages
extraordinaires « .</p>
<p>L’enthousiasme des lecteurs pour ce partage du savoir est tel
que, s’inspirant du modèle belge, Jean Macé décide de créer le
15 novembre 1866 la Ligue française de l’enseignement, un
mouvement pour défendre l’idée de l’instruction pour tous. Il y
a urgence ! A cette époque, 40% des jeunes mariés sont
incapables de signer leur nom dans le registre d’état civil.</p>
<p>Quelques mois après sa naissance, la Ligue compte déjà 5.000
membres, qui, très vite, s’organisent en « cercles »
républicains dans les villes, et proposent des cours dispensés
par des avocats, architectes, médecins, tous portés par le même
idéal. Les francs-maçons les soutiennent.</p>
<h4>L’école laïque, gratuite et obligatoire</h4>
<p>En 1871, portés par cette effervescence nationale, Jean Macé et
ses amis lancent une pétition dans les journaux pour une »
instruction gratuite et obligatoire « . Elle recueille 1,3
million de signatures. Et bientôt celles de 3.000 conseils
municipaux !</p>
<p>La Ligue dérange pourtant l’ordre social, marqué par des
siècles de déférence envers les puissants. L’Eglise sent son
autorité sur les esprits menacée. La guerre est déclarée entre
la calotte et les laïcards. Mais le mouvement est irrésistible.
Avec le retour de la République après la guerre de 1870, le
ministre de l’Instruction publique Jules Ferry est un
« ligueur ». Tout comme son directeur de l’enseignement
primaire, Ferdinand Buisson, auteur du Dictionnaire de pédagogie
et d’instruction primaire – un ouvrage qui continue de faire
référence aujourd’hui.</p>
<p>En 1881-1882, tous deux font voter les lois sur l’école
primaire obligatoire, gratuite et laïque ; et le 9 décembre
1905, la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat, préparée
par le même Ferdinand Buisson.</p>
<h4>Un demi-siècle de règne sans partage</h4>
<p>La Ligue invente tout azimut. Elle formalise ce que sera
l’association, « l’image réduite de ce doit être la grande
société humaine dans laquelle le but essentiel sera de penser
aux autres au lieu de penser à soi « , selon les mots de Léon
Bourgeois, président de la Ligue avant de devenir président du
Conseil en 1894. Le projet est validé en 1901 par le vote de la
loi sur le droit d’association.</p>
<p style="text-align: center; font-style: normal; font-variant:
normal; font-weight: bold; font-stretch: normal; font-size:
14px; line-height: normal; font-family: arial; color: #6e6c6c;"><img
class="tie-appear"
src="cid:part3.04080301.04020501@laligue-alpesdusud.org"
alt="" height="400" width="618"><br>
(Ligue de l’enseignement)</p>
<p>En 1925, la Ligue, qui n’a cessé de se multiplier ses
propositions, règne sur tout ce qui développe la solidarité et
l’émancipation des citoyens : les activités sportives au sein de
l’Ufolep (Union française des œuvres laïques d’éducation
physique), la culture avec les ciné-clubs, les vacances et les
premières colonies… Du coup, elle change de nom, et devient la
Confédération générale des oeuvres laïques, plus que jamais
reconnue par l’Etat.</p>
<p><a
href="http://adf.ly/12430613/banner/http://bibliobs.nouvelobs.com/documents/20140408.OBS3059/jean-zay-de-la-prison-au-pantheon.html"
target="_blank" class="external" rel="nofollow">Jean Zay,
ministre de l’éducation du Front Populaire</a>, <a
href="http://adf.ly/12430613/banner/http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20150527.OBS9716/hollande-au-pantheon-le-discours-historique-d-un-president-tres-politique.html"
target="_blank" class="external" rel="nofollow">entré au
Panthéon</a> en 2015, est lui-même un « ligueur ». Après la
Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle Confédération,
considérée comme un ferment libertaire, a été dissoute,
l’Education Populaire obtient même une Direction au Ministère de
l’Education nationale. Elle est quasiment de devenue un service
public.</p>
<h4>L’utopie résiste</h4>
<p>Cette consécration du mouvement est fragilisée par la montée du
consumérisme de la deuxième moitié du XXe siècle, qui en
désagrège lentement les valeurs collectives et fraternelles.
Jean-Michel Djian écrit :</p>
<h5>Le militantisme patriotique et laïque n’est plus de saison.
(…) Ce sont des individus qui font bouger la France, plus tout à
fait des citoyens. »</h5>
<p>Les oeuvres de la Ligue se sont si bien émiettées qu’on n’en
voit plus la cohérence.</p>
<p>En 1999, la dernière grande création de la Ligue est le Salon
européen de l’éducation, devenu depuis la vitrine annuelle du
monde éducatif. Pourtant, malgré le délitement économique de ces
dernières années qui le prive de subsides publiques, le
mouvement tient son cap. L' »hydre confédérale », qui compte
25.000 associations affiliées, continue de défendre le « vivre
ensemble » et la laïcité, <a
href="http://adf.ly/12430613/banner/http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20160120.OBS3030/valls-et-bianco-s-echarpent-sur-la-laicite-la-polemique-en-3-actes.html"
target="_blank" class="external" rel="nofollow">dans une
société de plus en plus fracturée</a> autour d’intérêts
particularistes. </p>
<p><strong>Caroline Brizard</strong></p>
</div>
<pre class="moz-signature" cols="72">--
-----------------------
Denis Lebioda
Chargé de mission
Ligue de l'enseignement dans les Alpes du Sud
Mel : <a class="moz-txt-link-abbreviated" href="mailto:denis.lebioda@laligue-alpesdusud.org">denis.lebioda@laligue-alpesdusud.org</a>
-----------------------
Nos sites :
<a class="moz-txt-link-freetext" href="http://www.laligue-alpesdusud.org">http://www.laligue-alpesdusud.org</a>
<a class="moz-txt-link-freetext" href="http://www.laligue-alpesdusud.org/associatifs_leblog">http://www.laligue-alpesdusud.org/associatifs_leblog</a>
-----------------------
</pre>
</body>
</html>