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Une perspective historique sur la laïcité à l’école<br>
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Publié par :
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Le : samedi 02 mai 2015<br>
Auteur : Jonathan LOULI<br>
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<li>Histoire de l'école laïque en France</li>
<li>Jean-Marie Gillig</li>
<li>Éditeur : L'Harmattan</li>
<li>236 pages / 24,50 € sur</li>
</ul>
<br>
Résumé : Jean-Marie Gillig étudie le processus sinueux de
constitution d’une école républicaine laïque du XVIIIème siècle
jusqu’à nos jours, les différentes acceptions des enseignements de
morale qui se sont succédé, avec la concurrence des établissements
privés et confessionnels.<br>
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Depuis un certain temps, la notion de laïcité est le terrain de
débats passionnés entre les tenants de conceptions diverses, voire
antagoniques, de ce principe. A la suite des attentats de janvier
2015 en France, nombre d’acteurs politiques, médiatiques ou
institutionnels ont assimilé les réactions ou provocations d’élèves
à des atteintes à la culture républicaine française. Les annonces
gouvernementales n’ont pas tardé, incitant tout un chacun à se
pencher très concrètement sur les questions de laïcité à l’école.
Dans un tel contexte émotionnel, de tensions, et d’« emballement
médiatique » ), il peut alors être bon de prendre du recul plutôt
que des positions arrêtées, et à ce titre, un détour par l’histoire
s’avère hautement instructif.<br>
<br>
Courant 2014 (avant donc les polémiques faisant suite aux évènements
de début 2015), Jean-Marie Gillig, ancien instituteur et inspecteur
de l’Éducation Nationale, désormais docteur en sciences de
l’éducation et président d’associations , s’est penché sur ces
questions en publiant un ouvrage très riche sur la difficile
constitution d’une école laïque en France. Une grande partie de
l’ouvrage retrace, dans une perspective chronologique et historique,
les débats intellectuels et politiques qui produisent l’évolution de
la législation sur les écoles publiques et privées, du XVIIIème
siècle à nos jours. Un chapitre est dédié à la question de
l’enseignement d’une morale laïque et les diverses acceptions qui
ont pu lui être conférées. Un autre chapitre situé hors de la
chronologie se centre spécifiquement sur ceux que l’on appelle
parfois les « hussards noirs de la République », c’est-à-dire les
instituteurs de la IIIe République.<br>
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L’œuvre précaire de la Révolution française<br>
<br>
C’est au XVIIIème siècle que commence à cheminer l’idée d’une
instruction publique émancipée de la tutelle cléricale. Hormis des
textes et revendications intellectuelles, c’est notamment dans les
cahiers de doléances de 1789, et plus spécifiquement ceux du Tiers
État, que la demande est explicitement adressée aux autorités. Il
faut cependant attendre les premières années de la Révolution pour
que les parlementaires prennent en charge cette question et
imaginent divers projets, comme par exemple celui de Condorcet,
présenté dans un rapport en 1792, qui « voit dans l’instruction
publique le véritable moteur du progrès de l’humanité et de la
République » .<br>
<br>
Faute de recueillir l’unanimité des parlementaires, et sous la
pression et la gravité des évènements de la période révolutionnaire,
aucun des projets étudiés n’entrera en application. La situation des
écoles publiques demeure très critique jusqu’en 1833, date de
promulgation de la loi Guizot, qui augmente le nombre d’écoles,
renforce le statut des instituteurs (sans les émanciper des
tutelles), et permet d’engager des réflexions sur les méthodes
pédagogiques.<br>
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Mais c’est surtout Falloux, le nouveau ministre nommé par Louis
Bonaparte en 1849 après son élection, qui laissera durablement sa
marque : il travaille avec Adolphe Thiers à une loi qui rétablirait
l’autorité de l’Église sur les écoles : « Thiers ne veut ni de la
gratuité, ni de l’obligation scolaire, qu’il considère comme une
folie […] L’enseignement sera profondément religieux à l’école
primaire et sa surveillance accordée au maire, au curé, au pasteur
et au rabbin » . Malgré l’opposition, notamment, des députés Victor
Hugo ou Edgar Quinet, la loi Falloux est adoptée en 1850, et
représente un grand coup porté contre l’idéal scolaire laïc et
républicain.<br>
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Le camp laïc cependant n’est pas totalement désarmé, comme le montre
la figure de Jean Macé, qui milite dès les années 1860 pour
développer l’éducation populaire et rurale et l’instruction publique
(en créant par exemple des bibliothèques publiques). Avec plusieurs
organisations laïques, ainsi que la Ligue de l’Enseignement qu’il a
fondée en 1866, Macé lance des campagnes nationales et tente de
faire basculer l’opinion en faveur d’une école gratuite, obligatoire
et laïque. Le projet semble en passe d’aboutir avec l’élection d’une
majorité républicaine en 1876 à l’Assemblée Nationale, au grand dam
des catholiques intégristes qui déchaînent leurs campagnes contre
l’athéisme et l’école laïque. <br>
<br>
L’œuvre de la IIIe République<br>
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A partir de la seconde moitié des années 1870, les courants
intellectuels et politiques qui dominent convergent vers un désir
de laïcisation des institutions publiques, et vers une opposition au
conservatisme et au cléricalisme incarnés par le Parti de l’Ordre et
l’Église.<br>
<br>
Lorsque Ferry devient ministre en 1879, la voie est ouverte aux
activistes de la laïcisation – notamment Paul Bert – qui déposent
plusieurs projets de réforme de l’école. La stratégie de Ferry
consiste à découper les projets pour les faire adopter
progressivement par le Parlement : la gratuité de l’école est votée
en mai 1881 ; parallèlement s’engagent les discussions
parlementaires sur le caractère obligatoire et/ou laïc de l’école,
mais ce second terme fait débat. La droite alliée à une partie du
clergé demande à faire preuve d’un certain pragmatisme, clamant que
la religion catholique est profondément implantée dans l’histoire et
la population françaises et qu’il serait donc aberrant de vouloir
l’écarter totalement de l’école. Ferry, fin stratège et quelque peu
« opportuniste » sur ce point, préfère laisser un flou sur la «
présence de Dieu à l’école », ce qui permet de faire adopter les
caractères obligatoire et laïc de l’école en mars 1882 – bien que le
terme « laïc » n’apparaisse pas dans l’intitulé de la loi.<br>
<br>
La suite logique est alors la laïcisation du personnel enseignant,
qu’on commence à discuter en 1882, mais qui finira, après
l’ajournement du projet de loi, par n’être adoptée qu’en 1886, après
des débats toujours aussi houleux, les cléricaux et conservateurs
arguant que l’instituteur ne peut être totalement neutre((Jules
Simon, républicain conservateur, « ne veut de la neutralité ni en
religion, ni en politique et continue d’affirmer qu’un maître ne
peut enseigner sans laisser paraître ses convictions », et cherche,
dans ses discours, à « mettre en garde le Sénat contre toute
velléité de transformer la République, qui est une idée
philosophique, en secte »((p. 73) )). Quoiqu’il en soit, suite aux
législations des années 1880, « la question de l’école laïque était
en grande partie résolue » .<br>
<br>
En position de force, les différentes composantes du camp laïc (plus
ou moins radicales et anticléricales) partent en « croisade » à
partir de la fin du XIXème siècle contre les survivances du
cléricalisme scolaire. La Ligue de l’Enseignement, qui a à cette
époque pour président F. Buisson, est un des fers de lance de la
laïcisation des institutions : elle parvient à placer la question
d’une morale laïque au cœur des débats intellectuels, réussit en
1904 à obtenir l’interdiction d’enseigner pour les membres de
congrégations religieuses, se lance, avec d’autres, dans une chasse
aux manuels scolaires estimés insuffisamment laïcs, et aura une
forte influence sur les débats et mobilisations aboutissant à la loi
de séparation de l’Église et de l’État en 1905.<br>
<br>
Cette séparation a pour conséquence de rendre le clergé plus
autonome, et celui-ci ne perd pas de temps à engager la « seconde
guerre des manuels scolaires » : les autorités cléricales, à
commencer par le Pape, veulent agiter le petit clergé, les hommes
politiques de droite et les familles contre l’école laïque.
L’opposition cléricale et conservatrice commence à se structurer en
associations et fédérations dans les années 1920 pour affronter le
Cartel des Gauches : tracts, autodafés, manifestations, pétitions,
appels à la mobilisation abondent contre le « laïcisme », terme
péjoratif qui commence à se répandre à cette époque pour désigner un
dérivé de la « doctrine de la laïcité » .<br>
<br>
Après une ellipse concernant les années 1930, l’auteur de l’ouvrage
s’attarde sur les effets dévastateurs du régime de Vichy sur l’école
publique : reconfessionnalisation partielle, répression des
syndicats d’enseignants, censures de manuels scolaires
insuffisamment nationalistes… En même temps la réglementation
vichyste accorde ses faveurs aux écoles privées, y compris en leur
attribuant des fonds publics. C’est sur ces notes sombres que
s’achève le troisième chapitre du livre, qui est suivi par une pause
dans l’approche historique de Jean-Marie Gillig. Le quatrième
chapitre propose en effet de se centrer sur les enjeux de la morale
laïque et de son enseignement.<br>
<br>
Avant les lois du mandat Ferry dans les années 1880, éducation
morale et éducation religieuse sont indissociables aux yeux des
autorités. L’éducation à la morale laïque qui doit supplanter
l’ancienne commence à être théorisée notamment par des protestants
suisses et des français exilés à partir des années 1860, parmi
lesquels on retrouve F. Buisson, figure intellectuelle sur laquelle
l’auteur centre son analyse, ainsi que sur certaines autres, toutes
tenantes d’un spiritualisme ou religion « adogmatique ». A partir de
la toute fin du XIXème siècle, le spiritualisme perd de son
influence au profit du positivisme, du fait notamment de l’action
d’Émile Durkheim, qui remplace Buisson à la chaire de Science de
l’Éducation à la Sorbonne.<br>
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Le parcours de réception et de réédition du manuel scolaire Le Tour
de France par deux enfants à partir de 1877 témoigne de ces
changements dans les doctrines dominantes, qu’illustrent également
les différentes conceptions du rôle de l’instituteur : avec la
laïcisation des enseignements de morale, on en vient à considérer
que l’instituteur doit « faire aimer la morale », et qu’il doit «
éduquer » plutôt qu’« instruire » les élèves . C’est au moment des
querelles des manuels scolaires que ces problématiques se faisaient
sentir de façon aigüe, mais la question de l’enseignement de la
morale ne semble avoir jamais quitté les débats sur les programmes
scolaires, et ce jusqu’aux actes des ministres Luc Chatel ou Vincent
Peillon dans les années 2010.<br>
<br>
Le rôle et la posture des instituteurs de la IIIe République sont
justement l’objet de l’avant-dernier chapitre du livre. L’auteur
rappelle que l’expression « hussard noir de la République » remonte
à l’écrivain Charles Péguy parlant de son enfance et souhaitant,
comme d’autres – dont Marcel Pagnol – exprimer l’apparence
impressionnante des instituteurs. Ceux-ci, très influencés par la «
foi laïque » diffusée par F. Buisson, susciteront un champ lexical
du dévouement et de la « sainteté laïque », certains observateurs
comparant la « carrière d’éducateur » à un « sacerdoce », une «
vocation » qui ne réussit qu’aux plus « dévoués » .<br>
<br>
Conscients d’occuper une tâche « sacrée », les « hussards noirs » ne
sont pas des anticléricaux intransigeants, et leur méfiance à
l’égard du clergé tient plutôt d’une posture défensive. On peut
d’ailleurs observer que leurs conditions de vie dans les internats
des centres de formation de la IIIe République ou dans leur vie
quotidienne demeurent assez précaires, voire austères ou
monastiques, avant que la loi n’apporte progressivement quelques
améliorations. <br>
<br>
Écoles laïque et privée depuis 1945<br>
<br>
Dès la Libération et dans les premières années de l’après-guerre les
débats sur l’école reprennent de plus belle : les cléricaux veulent
consolider l’enseignement privé dans la forme établie par Vichy, et
aimeraient obtenir des financements publics supplémentaires, tout en
refusant de payer des impôts pour l’école publique. Des grèves
d’impôts et manifestations sont organisées par le camp clérical dans
plusieurs villes sans que les premières victoires politiques et
législatives du début des années 1950 n’apportent l’apaisement. La
loi Debré en 1959 porte un coup terrible à l’enseignement public en
posant une équivalence des rapports entretenus par les écoles
privées et publiques avec l’État, avec certaines dérogations
possibles pour les premières aux lois sur la laïcité – à quoi
s’ajoutent des possibilités de financement public obtenues en 1951.<br>
<br>
Petit à petit le camp laïc, organisé autour du Cartel National
d’Action Laïque ), se rapproche des partis de gauche, obtient des
rencontres et des appuis, et parvient à faire défendre l’idée de la
laïcité par le Programme Commun établi dans les années 1970, ainsi
que par le candidat de la gauche, François Mitterrand. Sous le choc
des lois Pompidou (1971) et Guermeur (1977) notamment, qui
favorisent encore plus l’enseignement privé, le camp laïc place
énormément d’espoir dans l’élection de François Mitterrand en 1981 ;
cependant la désillusion sera rapide lorsque les défenseurs de la
laïcité s’apercevront que le gouvernement, très prudent, cherchait
surtout à concilier les partisans et opposants à la laïcité. En
1984, Jean-Pierre Chevènement s’appuie sur les dernières lois
d’avant Mitterrand et les circonscrit, mais cela demeure insuffisant
pour redorer l’école publique et ramener l’école privée à sa place :
les polémiques sur la laïcisation et le financement de l’école se
poursuivent jusqu’aujourd’hui.<br>
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Conclusion<br>
<br>
L’auteur conclut ainsi son ouvrage en notant que la tension
fondamentale « entre une laïcité d’abstention ignorant les identités
et une laïcité les reconnaissant » et favorisant le « vivre ensemble
» n’est pas résolue. Le « dialogue » et la réflexion doivent donc
se poursuivre, également au sujet de l’enseignement de la morale. A
ce titre, la « charte de la laïcité à l’école » diffusée à partir de
2013 paraît être un bon support pour engager des discussions entre
professionnels et avec les élèves, selon Jean-Marie Gillig.<br>
<br>
Au final, l’ouvrage s’avère relativement complet et facile d’accès,
il paraît propre à susciter la discussion autour d’une notion qui,
force est de le constater, est devenue polysémique. Visant
originellement à émanciper les citoyens de la tutelle des religions,
la laïcité s’est également chargée d’une dimension de défense des
opinions individuelles et de la liberté de conscience : elle
cherchait aussi à faire coexister une multitude de personnes qui
n’avaient pas les mêmes croyances. Cependant, depuis quelques
décennies, la laïcité s’est également chargée d’une dimension
d’exclusion voire de stigmatisation de certains publics, notamment
depuis le début des polémiques sur le « foulard islamique » en 1989.<br>
<br>
Le fait, néanmoins, que Jean-Marie Gillig ne consacre que deux à
trois pages dans son livre à cette problématique des « signes
ostensibles d’appartenance religieuse » doit nous interpeller à
plusieurs niveaux. D’une part, cette quasi-absence dans le livre
d’une question qui redevient d’une brulante actualité montre que,
dans le temps long, le recentrement presque exclusif sur l’Islam des
débats concernant la laïcité est un épiphénomène qui éclipse
finalement toute la richesse des réflexions et des luttes autour de
cette notion depuis le XVIIIe. De ce point de vue, l’auteur du livre
est en cohérence avec sa démarche.<br>
<br>
Le lecteur n’a donc pas à regretter que les questions posées par
quelques-unes des pratiques de certains croyants ne soient que très
marginalement explorées dans l’ouvrage : Jean-Marie Gillig soulève
ces questions, mais appelle avant tout à engager une réflexion qui
dépasse le cadre de son ouvrage, suggérant simplement que : « le
temps est sans doute venu où l’enseignement public en France ne peut
plus continuer à s’astreindre à une stricte laïcité d’abstention, au
risque de devenir un milieu aseptisé où la vie n’a plus le droit
d’entrer et où la neutralité tendrait à l’annihilation de toutes les
valeurs, sous peine d’une vacuité morale et culturelle que résume la
formule de Jaurès de 1908 : « il n’y a que le néant qui soit neutre"
» .<br>
<br>
La « loi du 15 mars 2004 encadrant, en application du principe de
laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance
religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics » pose
cependant question, dans la mesure où elle se trouve être plus
pesante pour certaines pratiques religieuses que pour d’autres. Elle
produit donc une stigmatisation et engendre des stratégies de fuite
vers les établissements confessionnels. En outre, diverses instances
(ONU, Europe, institutions françaises) ont mis en garde la France
contre ces réglementations qui entravent certaines libertés
individuelles , jusqu’à porter ce que certains sont tentés d’appeler
un « racisme respectable » . Pas étonnant alors d’observer avec
quelle facilité l’extrême droite peut manier la notion de laïcité
jusqu’à en faire le nom d’un groupement explicitement islamophobe et
« patriote » .<br>
<br>
Ces dernières observations nous amènent en revanche, peut-être, et
non sans ironie, à constater un vertigineux retournement des
positions politiques qui, finalement, en dit long sur le sens
profond de la notion de laïcité : ceux qui, dans les mouvances
conservatrices ou réactionnaires actuelles, se revendiquent le plus
de la laïcité, en vue de maitriser et compartimenter nos sociétés
multiculturelles au profit d’une quelque peu mystérieuse «
civilisation française » , ne seraient-ils pas les héritiers
intellectuels d’une partie des forces conservatrices et
réactionnaires du XIXème et du début du XXème siècles, qui,
pareillement, au nom d’une histoire nationale et nationaliste
quasi-mythologique, conspuaient la laïcité et ses défenseurs pour
leur « immoralité » et leur « athéisme », comme l’illustre
abondamment l’ouvrage de Jean-Marie Gillig ?.<br>
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Denis Lebioda
Chargé de mission
Ligue de l'enseignement dans les Alpes du Sud
Mel : <a class="moz-txt-link-abbreviated" href="mailto:denis.lebioda@laligue-alpesdusud.org">denis.lebioda@laligue-alpesdusud.org</a>
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