[Infoligue] L’engagement volontaire en pleine phase de mutation

Denis Lebioda denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
Ven 20 Aou 10:56:49 CEST 2010


L’engagement volontaire en pleine phase de mutation

Publié par :  http://www.la-croix.com
Le : 28/07/2010

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Mis en place après l’échec du service civil, le service civique doit 
simplifier le paysage du volontariat en France

Dans son rapport d’octobre 2009, le sénateur Christian Demuynck (UMP) 
dressait un constat sévère des « multiples dispositifs de volontariat » 
en France. Il regrettait « une procédure relativement lourde et complexe 
(double agrément, gouvernance multiple, etc.) susceptible de dissuader 
aussi bien les candidats que les structures d’accueil ». Après l’échec 
du service civil volontaire, qui n’avait séduit que 6 298 jeunes entre 
2006 et 2009, le service civique a donc été présenté comme un moyen de 
simplifier le dispositif et de le redynamiser.

Contrairement à une idée reçue, le volontariat ne concerne pas 
uniquement les moins de 25 ans. « Si les jeunes sont bien sûr le volet 
majeur du service civique, le texte n’a pas prévu de limite d’âge 
supérieure », précise Véronique Busson, chargée de mission à Cotravaux, 
un réseau d’associations qui promeut l’engagement volontaire. En effet, 
la loi du 10 mars 2010 prévoit deux cas de figure distincts : 
l’engagement de service civique d’une part, et le volontariat de service 
civique de l’autre.

Dans le premier cas, seuls les jeunes de 16 à 25 ans sont concernés, 
pour une durée de six à douze mois, et les indemnisations, de 540 € à 
640 €, sont versées en grande partie par l’État. Les candidats peuvent 
travailler pour des collectivités territoriales ou dans des organismes 
sans but lucratif, à l’exclusion des associations cultuelles, 
politiques, ou encore des fondations d’entreprises.

Le second s’adresse aux plus de 25 ans (avec des dérogations possibles), 
pour une durée de six à vingt-quatre mois, et concerne tous les types 
d’associations sans exclusion. Les indemnités, d’un maximum de 720 € 
bruts, sont versées par l’organisme agréé.

Une fusion des différentes formes de volontariat

Les différentes formes de volontariat préexistantes vont ainsi être 
refondues dans ce dispositif, qui devient de fait une sorte de label : 
le service civil volontaire, mais aussi le volontariat civil à l’aide 
technique, qui concerne les jeunes de 18 à 28 ans autour de projets 
scientifiques et économiques, ou encore le volontariat de prévention, 
sécurité et défense civile.

En parallèle, d’autres expériences, telles que le volontariat 
international en entreprise (VIE) et en administration (VIA) ou le 
service civil européen, pris en charge par l’Union européenne, 
conserveront leurs propres règles. Elles pourront néanmoins être 
reconnues comme du service civique, l’Agence du service civique étant 
chargée d’agréer les organismes.

« L’ambition est de faire en sorte que, sous ce terme, tout volontaire 
puisse se reconnaître dans l’engagement qu’il a pu prendre. Avant, lors 
d’un entretien, il était difficile de valoriser son expérience », 
explique Véronique Busson. Désormais, non seulement les trimestres sont 
pris en compte dans le calcul des retraites et assurent une protection 
sociale, mais le temps consacré à ces missions d’intérêt général devrait 
être reconnu au niveau universitaire.

Véronique Busson regrette néanmoins que le label « service civique » 
soit si large. Elle redoute certains amalgames : « Travailler pour une 
entreprise privée, dans le cadre d’un VIE, n’a pas grand-chose à voir 
avec la notion d’intérêt général. »

Yann BOUCHEZ

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Denis Lebioda
Chargé de mission 
Ligue de l'enseignement dans les Alpes du Sud
Mel : denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
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