[Infoligue] Les communes assurent 38,6% des dépenses d’éducation du premier degré
Denis Lebioda
denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
Mar 2 Fév 15:54:18 CET 2010
Les communes assurent 38,6% des dépenses d’éducation du premier degré
Publié par : http://www.maire-info.com
Le : 2 Février 2010
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En 2008, la France a consacré 129,4 milliards d’euros à son système
éducatif, soit un niveau stable en euros constants pour la troisième
année consécutive. Cela représente 6,6% du PIB et 2.020 euros par habitant.
Avec 5,9% de son PIB consacrés à l’éducation en 2006, la France se situe
0,2 point au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE, sur un champ
restreint ne comprenant pas la formation continue (données
internationales 2006 publiées en 2009).
Selon une note d’information publiée par le ministère de l’Education
nationale (1) consacrée au coût de l’éducation en 2008, la dépense
moyenne par élève ou étudiant est de 7.780 euros: 5.620 euros pour un
écolier, 9.110 euros pour un élève de l’enseignement secondaire, 10.790
euros pour un étudiant. La part du secondaire (41,9 %) tend à décroître,
celle du supérieur (19,2%) progresse de 1,6 point depuis 2005.
L’État reste le premier financeur de l’éducation (60%), devant les
collectivités territoriales (23,8%) dont la part a cependant augmenté de
3,2 points depuis 2005. Les communes seules assurent 38,6% du
financement initial du premier degré, en rémunérant les personnels non
enseignants qui interviennent dans les écoles, ainsi que les dépenses de
fonctionnement et d’investissement de celles-ci.
La participation des collectivités territoriales au financement de
l’enseignement du second degré est de 21,1%.
Les collectivités territoriales sont le deuxième financeur de la dépense
intérieure d’éducation (DIE)(2) en assurant 23,8% de son financement
initial, dont 12,6% pour les seules communes. De 1980 à 2008, la
contribution des collectivités au financement initial a augmenté de près
de 10 points (passant de 14,2% en 1980 à 23,8% en 2008), compensant une
baisse équivalente de la part de l’État (de 69,5% en 1980 à 60,6%en 2008).
Cette croissance de la part des régions et des départements résulte
essentiellement des lois de décentralisation pour le second degré et la
formation professionnelle.
Les collectivités se sont vu successivement attribuer le financement de
l’apprentissage, le transport scolaire (à partir de 1984), le
fonctionnement des collèges et des lycées (1986), l’équipement de ces
établissements (progressivement à partir de 1986), et la formation des
travailleurs sociaux (2005).
Au cours des trois dernières années, le poids des collectivités locales
dans le financement de la DIE tend à s’accroître plus rapidement, du
fait du rattachement des personnels techniciens et ouvriers de service
(TOS) à la fonction publique territoriale.
(1) "Coût de l’éducation en 2008", Note d’information 10-01.
(2) la DIE est la «somme des dépenses suivantes effectuées en métropole
et dans les DOM par des financeurs résidents ou non résidents:
– les dépenses pour les activités d’enseignement de type scolaire ou
extrascolaire de tous niveaux (premier degré, second degré, enseignement
supérieur, apprentissage, formation continue) effectuées dans les
établissements publics ou privés ou dispensées lors de leçons particulières;
– les dépenses pour les activités visant à organiser le système éducatif
administration générale, documentation pédagogique et recherche sur
l’éducation, orientation;
– les dépenses pour les activités visant à favoriser ou accompagner la
fréquentation des établissements scolaires : restauration et
hébergement, médecine scolaire, transports scolaires;
– les achats de livres, de fournitures scolaires et d’habillement
demandés par les institutions scolaires.»
Pour accéder à la note, voir lien ci-dessous.
http://www.education.gouv.fr/cid50446/cout-de-l-education-en-2008.html
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