[Infoligue] 2 ans de Service civique: 26 associations s’adressent aux candidats

Denis Lebioda denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
Jeu 8 Mar 09:35:38 CET 2012


2 ans de Service civique: 26 associations s’adressent aux candidats

Publié par : http://cpca.asso.fr
Le : Mercredi 7 mars 2012

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Signée par 26 structures associatives actives dans la promotion de la 
citoyenneté et l'implication des jeunes dans la vie sociale, cette 
lettre ouverte vise à attirer l’attention des candidats et de leurs 
partis sur l’importance de leur engagement dans des politiques fortes en 
faveur de la jeunesse et de la vie associative.

À l’approche de la prochaine mandature présidentielle et législative, 
les associations signataires, actives de longue date dans la promotion 
de la citoyenneté et l’implication des jeunes dans la vie sociale, 
souhaitent attirer l’attention des candidats et de leurs partis sur 
l’importance de leur engagement dans des politiques fortes en faveur de 
la jeunesse et de la vie associative.

Le service civique a été instauré pour promouvoir l’engagement civique, 
pour changer le regard que notre société porte sur les jeunes, dans leur 
diversité, et pour renforcer la cohésion sociale dont nous avons tant 
besoin.

    Notre pays et notre jeunesse ont besoin d’un Service Civique ambitieux

Aussi, nos associations appellent-elles les candidats aux élections 
présidentielle et législative à s’approprier ces enjeux et à prendre des 
engagements clairs dans le sens du développement d’un Service Civique  
ambitieux, porteur de sens pour notre société :

   1. Le Service Civique a été institué par une loi votée en mars 2010 
par l’ensemble de nos parlementaires, gauche et droite confondus. Il est 
aujourd’hui essentiel d’aller au bout de la dynamique lancée, en 
construisant le Service Civique tel qu’il a été alors collectivement 
pensé et construit, sans vouloir lui inventer un nouveau visage, quelles 
qu’en soient les raisons. Il en va de la crédibilité de nos politiques.

   2. Nous réaffirmons qu’il est essentiel de permettre, dès 2014, à 10% 
d’une classe d’âge de vivre cet engagement de service civique, 
conformément aux engagements pris à la quasi unanimité des 
parlementaires en mars 2010. Après évaluation, il pourra être décidé 
d’aller plus loin, mais la dynamique lancée doit a minima être 
poursuivie jusqu’à ce seuil.

   3. Le Service Civique est une « étape de vie » de 6 à 12 mois, 
consacrée par les jeunes qui le souhaitent à servir l’intérêt général. 
Sa durée doit être adaptée à l’ampleur des missions qui leur sont 
confiées, et librement décidée par les volontaires et les structures 
associatives et publiques qui les accueillent. Le dispositif de 
financement du service civique doit s’adapter à cette contrainte, sans 
laquelle les missions n’auront plus de sens.

   4. Loin du stage ou de l’emploi aidé, le Service Civique allie à la 
mission d’intérêt général confiée au jeune une dimension pédagogique : 
le service civique doit être un cadre d’apprentissage de la vie 
citoyenne et collective, et une étape de mixité sociale. Il est une 
expérience de responsabilisation, d’autonomisation et de participation 
active à un projet. En ce sens, l’accompagnement quotidien apporté au 
jeune volontaire (tutorat), les temps consacrés à sa formation et à son 
« ouverture citoyenne », mais aussi à l’aider à réfléchir à son propre 
projet d’avenir, doivent constituer des éléments clés du service 
civique, reconnus comme tels.

   5. Le Service Civique doit être également accessible à tous les 
jeunes, quels que soient leur niveau scolaire, leurs origines sociales, 
ou leurs projets d’avenir. L’agence du Service Civique, et l’ensemble 
des structures décidant d’accueillir des jeunes en Service Civique, 
doivent s’assurer que cette accessibilité est effective, en proposant 
des missions diversifiées, ne demandant pas de qualifications 
particulières. En particulier, l’accessibilité des missions aux jeunes 
handicapés et aux jeunes de niveau scolaire inférieur au baccalauréat, 
doit être un souci permanent ; ces jeunes là autant si ce n’est plus que 
les autres ont besoin de reconnaissance de leur désir d’être utile à 
leur pays. Les projets collectifs, ou même en binôme, devraient être 
promus, afin notamment de faciliter l’intégration des jeunes manquant 
trop de confiance en eux pour s’engager seuls, et le tutorat adapté aux 
différentes situations des jeunes. L’accès au service civique devrait 
être ouvert plus largement aux étrangers résidant légalement en France 
(notamment aux jeunes ayant un titre de séjour « étudiant »).

   6. Le Service Civique doit être obligatoirement proposé à tous les 
jeunes. Des informations systématiques doivent être organisées dans les 
établissements scolaires, dès la classe de 3ème. Et au-delà de la simple 
information, le dispositif doit s’inscrire dans les projets 
d’établissements dans le cadre de leur mission de valorisation de 
l’engagement (relance de la vie associative dans le cadre de la réforme 
des lycées), notamment en créant des passerelles avec les projets de 
développement de la vie lycéenne. Par ailleurs, le service civique étant 
susceptible de les aider à regagner confiance en eux et de constituer 
une étape utile avant une éventuelle reprise de formation, il devrait 
systématiquement être très rapidement proposé aux jeunes « décrocheurs 
scolaires », notamment par la mobilisation des plateformes de suivi et 
d’appui aux jeunes décrocheurs scolaires. L’ensemble des services de 
l’information et de l’insertion des jeunes, dans et hors cadre de 
l’éducation nationale, doivent être mobilisés pour informer tous les 
jeunes, et les aider à trouver une mission et une structure prête à les 
accueillir.

   7. Les conditions matérielles de l’engagement de service civique pour 
les jeunes doivent être améliorées : la mobilité des jeunes en service 
civique doit être facilitée, par une généralisation des aides au 
transport par les collectivités locales ; l’accessibilité de l’aide au 
logement doit être facilitée et accélérée, ainsi que des solutions de 
logement temporaire pour les jeunes en difficulté de logement ; les 
avantages liés à la détention de la carte de « service civique » doivent 
être développés. Le Service Civique devrait par ailleurs compter dans 
l’ouverture des droits au RSA. De même, la reconnaissance et la 
valorisation de cette étape de vie doivent être améliorées, notamment 
dans les cursus universitaires.

   8. Les risques que le service civique soit utilisé comme un 
dispositif d’emploi aidé, ou qu’il n’atteigne pas son objectif de mixité 
sociale existent. Mais les solutions pour les éviter existent également. 
Nous proposons en outre que les missions éligibles au service civique 
fassent l’objet d’une réflexion collective, tant au plan national qu’au 
plan local, entre les services de l’état, les collectivités 
territoriales, et les associations, sur chacun des grands domaines 
d’intervention. De leur côté, les associations ont mis en place des 
modalités pour développer des projets de Service Civique de qualité dans 
leurs réseaux (formations, chartes, échanges de pratiques…), un Comité 
associatif d’autocontrôle est en cours de création. Nous recommandons 
par ailleurs que les formations de tuteurs soient obligatoires pour les 
structures d’accueil publiques, peu rompues à une culture du travail 
sans lien de subordination, et dans lesquelles le service civique doit 
encore trouver ses marques.

   9. L’ancrage local du service civique doit être promu, en 
généralisant la mise en place des « comités locaux de concertation », 
rassemblant services déconcentrés de l’Etat, collectivités locales du 
territoire, associations intéressées par le service civique, et 
représentant des jeunes dans leur diversité. Le service civique doit 
être pleinement intégré aux dynamiques de développement des territoires.

  10. Nous nous félicitons de l’ouverture du service civique, dés ses 
débuts, au champ de la solidarité internationale. Un parcours 
d’engagement de qualité à l’international nécessite des constructions 
partenariales solides et un accompagnement approprié des jeunes qui s’y 
engagent. Cela d’autant plus qu’il y a lieu de garantir là aussi son 
accès à tous les jeunes, et l’accueil, en France de volontaires venant 
de l’étranger, dans un principe de réciprocité, fondement d’un 
partenariat équilibré.

De même, au delà du service civique français, des efforts doivent être 
faits pour que le service civique se développe en Europe. 
L’interopérabilité des dispositifs nationaux de service civique dans les 
pays de l’Union, et la politique européenne de soutien à la mobilité et 
à l’éducation non formelle des jeunes doivent œuvrer en ce sens

Contacts
Lucille Thiebot, Chargée de projet engagement à la CPCA 
Lucille.thiebot at cpca.asso.fr – 01 40 36 80 10
Nadia Bellaoui, Vice-Présidente de la CPCA – nbellaoui at laligue.org
Marie Trellu-Kane, Présidente d’Unis-Cité – marie.trellu at me.com
Stephen Cazade, Directeur d’Unis-Cité – scazade at uniscite.fr

La CPCA et en qualité d’organismes d’accueil : Agence du don en nature, 
AFEV, Animafac, ATD Quart Monde, CCSC-Volontariats, CNOSF, Cotravaux, 
Croix-Rouge française, Développement Sans Frontières, Les enfants du 
canal, Enfant at hôpital, Espace Bénévolat, Fédération des Associations 
Généralistes Etudiantes, France Volontaires, ICE Réseau Francophone, 
Itinéraire International, La Guilde Européenne du Raid, Leo Lagrange, 
Ligue de l’enseignement, Le Rocher Oasis des Cités, Les Scouts et Guides 
de France, Starting-Block, Union Nationale des Missions locales, 
Unis-Cité, Valdocco.



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Denis Lebioda
Chargé de mission 
Ligue de l'enseignement dans les Alpes du Sud
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