[Infoligue] 20 ans de lecture à la Fondation du Crédit Mutuel : quand les livres nous relient

[Denis Lebioda]

20 ans de lecture à la Fondation du Crédit Mutuel : quand les livres 
nous relient

Publié par : http://blog.associatheque.fr/
Le : 12 octobre 2012

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Comment susciter le désir de lire ? Où et comment prévenir l’illettrisme 
? Quelles initiatives et quels projets pour faire de « La lecture, 
l’histoire du toute une vie » ? Voilà quelques-unes des questions autour 
desquelles ont pu échanger l’ensemble des acteurs qui font vivre, depuis 
vingt ans, la Fondation du Crédit Mutuel pour la Lecture.
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Mutuel : quand les livres nous relient

Pierre Péju, écrivain et parrain du colloque « La lecture, l’histoire de 
toute une vie »

Pour cet anniversaire parrainé par l’écrivain Pierre Péju, une centaine 
de personnes, correspondants des Groupes régionaux mais aussi 
enseignants, pédagogues, libraires, médiateurs du livre, responsables 
d’associations et acteurs des initiatives de terrain se sont réunis le 
20 juin à Paris, à l’initiative de Marie-Lorraine Kerr, Déléguée du Pôle 
Lecture et de Frédéric Monot, Délégué général de la Fondation du Crédit 
Mutuel.

Par leurs actions sur le terrain depuis 1992, ces acteurs ont fait vivre 
1 500 initiatives visant à guider tous les publics, en particulier les 
plus jeunes et les plus défavorisés, vers la lecture sous toutes ses 
formes. « Une alchimie réussie qui a fait entrer en littérature et en 
citoyenneté 50 000 enfants », a souligné Marie-Lorraine Kerr.

Depuis vingt ans, les actions ont été menées autour des trois axes 
définis dès l’origine : le programme interdisciplinaire Lire la Ville, 
Prévenir l’illettrisme et La voix des Lettres. Chacun de ces axes a été 
illustré par une table-ronde. Celle consacrée à Lire la Ville a 
notamment été marquée par l’intervention du recteur de l’Académie de 
Nantes et ancien recteur de l’Académie de Strasbourg qui a souligné la 
pertinence de ce programme interdisciplinaire qui se déploie pour la 
première année dans sa nouvelle Académie. Ces trois tables-rondes ont 
été complétés par deux autres thèmes de rencontre : le volet 
francophonie de la Fondation à travers son action menée avec 
l’association Trait d’union France-Madagascar et une présentation de « 
Lire le Théâtre », illustrée notamment par une lecture de quatre 
adolescents qui ont travaillé avec l’association les Ecrivains associés 
de Théâtre, soutenus par la Fondation.

Ces échanges particulièrement riches ont permis de donner à l’ensemble 
des acteurs du Pôle Lecture de la Fondation une vision globale de son 
action. Et envie de se retrouver pour partager de nouvelles expériences 
qui créent le désir de savoir lire, puis celui de lire soi-même, en 
ouvrant un large public à la lecture, porte d’embarquement et clé 
d’accès à tous les savoirs. « Qui que vous soyez qui voulez cultiver, 
vivifier, édifier, attendrir, apaiser, mettez des livres partout », 
s’enflammait Victor Hugo lors de son discours d’ouverture du congrès 
littéraire international, en juin 1878. La Fondation pour la Lecture s’y 
emploie tous les jours !

Le pédopsychiatre Patrick Bensoussan, membre fondateur de l’association 
« Quand les livres relient », a illustré de son point de vue de 
praticien les causes premières qui peuvent faire le lit de 
l’illettrisme, dans le rapport du tout-petit enfant à sa mère. Un « il 
était une fois » où regarder, écouter et toucher occupent une place 
fondamentale. Regarder tout d’abord, parce qu’ « il faut regarder avant 
de lire » et que « la première lecture est celle du visage de la mère » 
sur lequel l’enfant va décoder « la grammaire des émotions ». L’enfant 
doit ainsi « lire le monde avant de pouvoir parler » et pour cela la 
lecture de tous les objets environnants sera fondamentale. Les imagiers 
que l’on donne à découvrir au bébé dès huit mois vont lui permettre de 
comprendre la différence entre le vrai et la représentation, le réel et 
le symbolique. Plus l’enfant sera en contact avec l’imagé et le nommé, 
plus son contact futur avec la lecture sera facilité.

Ecouter ensuite : la voix maternelle « qui est plus une prosodie, des 
intonations, une musique unique » qui la première, « met le monde en 
récit ». Puis toucher, parce qu’il existe presque « une geste de la 
lecture et de l’écrit ». Dans la lecture en effet, la participation 
corporelle est majeure : que l’on lise assis, couché, la lecture nous 
émeut et nous traverse. De quoi éclairer, si besoin était, la pertinence 
des actions conduites par les associations qui œuvrent auprès des 
tout-petits et de leurs parents pour la découverte du livre, de ses 
images et de son récit.

En savoir plus sur la demande de label « Illesttrisme, grande cause 
nationale 2013 »
 >>> 
http://blog.associatheque.fr/le-pole-lecture-de-la-fondation-du-credit-mutuel-engage-dans-le-collectif-illettrisme-grande-cause-nationale-2013-federe-par-l%e2%80%99anlci/


Pour soutenir la grande cause : www.illettrisme2013.fr
 >>> http://www.illettrisme2013.fr/




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Denis Lebioda
Chargé de mission
Ligue de l'enseignement dans les Alpes du Sud
Mel : denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
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