[Infoligue] Salués par les collectivités, les emplois d'avenir inquiètent les associations
Denis Lebioda
denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
Ven 28 Sep 09:51:28 CEST 2012
Salués par les collectivités, les emplois d'avenir inquiètent les
associations
Publié par : http://www.localtis.info
Le : jeudi 27 septembre 2012
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Missions locales, départements et régions se réjouissent de l'adoption
du projet de loi créant les emplois d'avenir, qui a été adopté par le
Sénat le 25 septembre 2012 après le vote de l'Assemblée. L'enthousiasme
est plus mesuré pour les associations, qui craignent de devoir financer
la formation de ces jeunes non qualifiés, embauchés dans le cadre de ces
nouveaux contrats.
Les collectivités dans leur ensemble se réjouissent de la création des
emplois d'avenir dont le projet de loi a été voté le 25 septembre 2012
par le Sénat, après un vote de l'Assemblée nationale le 12 septembre.
Claude Jeannerot, président du conseil général du Doubs, et rapporteur
devant le Sénat du projet de loi, s'est ainsi félicité de "l'adoption de
cette mesure ambitieuse". Auteur de l'amendement excluant les contrats
saisonniers des emplois d'avenir qui a été adopté par le Sénat, le
sénateur du Doubs imagine que son département pourrait "envisager de
cofinancer les futurs emplois d'avenir dans le cadre d'une politique
d'insertion élargie aux jeunes", comme il le fait déjà pour les contrats
uniques d'insertion (CUI). Il insiste également sur le rôle essentiel
des départements sans lesquels "les emplois d'avenir ne se feront pas".
L'Union nationale des missions locales (UNML) s'est également félicitée,
dans un communiqué diffusé le 25 septembre, de la mise en œuvre de ce
dispositif "qui vient compléter les outils existants afin de favoriser
l'insertion durable dans l'emploi des jeunes confrontés à des
difficultés particulières, qu'ils habitent prioritairement mais non
exclusivement un territoire urbain sensible, une zone de revitalisation
rurale ou les DOM-COM". Les missions locales, qui seront en première
ligne pour la mise en place de ces emplois, comme l'a souligné dès le
départ Michel Sapin, ministre de l'Emploi, précisent aussi les
conditions de réussite du dispositif : "L'accès à une formation
qualifiante personnalisée, des passerelles avec le secteur marchand, et
un pilotage stratégique territorial."
Pour les régions, les discussions avec l'Etat étaient bien amorcées.
Dans le cadre de leur rencontre avec le ministre de l'Emploi, le 19
septembre, elles se sont engagées au côté du gouvernement pour le
déploiement et la réussite des emplois d'avenir. Les régions devront
notamment identifier des filières et des métiers porteurs susceptibles
d'accueillir des emplois d'avenir. Elles travailleront en partenariat
avec les missions locales, les Opca et Pôle emploi à "une ingénierie de
formation permettant un suivi individualisé des jeunes".
La loi "muette" sur le financement de la formation
En revanche, l'Union nationale interfédérale des œuvres et organismes
privés sanitaires et sociaux (Uniopss) s'est montrée plus inquiète et
doute du "réalisme" du dispositif. Au cœur de ses préoccupations : la
baisse des financements des associations face à un besoin, dans le cadre
de ces nouveaux emplois, de formation. Une formation "sur le financement
duquel la loi est totalement muette", a souligné Dominique Balmary,
président de l'Uniopss à l'occasion d'une conférence de presse organisée
le 25 septembre.
Une commission mixte paritaire doit se réunir le 2 octobre pour établir
une version commune entre les deux assemblées, le vote définitif étant
programmé pour le 9 octobre.
Le Sénat a partiellement modifié le texte de l'Assemblée nationale. Les
députés avaient ainsi souhaité que le dispositif puisse être ouvert à
certains jeunes diplômés du supérieur mais les sénateurs ont exclu cette
possibilité, sauf à titre exceptionnel en outre-mer. De même, ils ont
supprimé une disposition qui avait été ajoutée par l'Assemblée
permettant d'ouvrir les emplois d'avenir à certains contrats à durée
déterminée saisonniers. Les syndicats avaient vivement réagi contre
cette mesure. Le Sénat a également interdit le recours à ces emplois
pour remplacer un salarié licencié et a donné une priorité d'embauche,
en cas de création d'emploi dans la structure d'accueil, aux jeunes
recrutés dans le cadre d'un emploi d'avenir. Enfin, les sénateurs ont
imposé des obligations d'insertion. L'attribution d'un emploi d'avenir
supplémentaire ne sera en effet possible que si l'employeur a contribué
à l'insertion durable du jeune embauché préalablement.
Emilie Zapalski
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Denis Lebioda
Chargé de mission
Ligue de l'enseignement dans les Alpes du Sud
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