[Infoligue] Bénévoles : plus confiants, plus actifs, plus optimistes
Denis Lebioda
denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
Jeu 20 Juin 09:41:16 CEST 2013
Bénévoles : plus confiants, plus actifs, plus optimistes
Par Muriel Jaouën
Publié par : http://www.place-publique.fr/Benevoles-plus-confiants-plus
Le : juin 2013
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Une étude de France Bénévolat et Recherches & Solidarités pointe des
éléments de caractérisation des bénévoles par rapport à l’ensemble des
citoyens.
France Bénévolat et Recherches & Solidarités publient, avec le soutien
de la Macif, la dixième édition de leur étude sur “La France bénévole”.
Une photographie complète de la situation et des évolutions du bénévolat
en France, dans ses ressorts, ses impacts et ses enjeux. Dans cette
dernière vague, les données collectées auprès des bénévoles ont été
redressées à l’aune d’autres sources (enquête DGCS-Credoc 2012 et
Baromètre d’Opinion des Bénévoles de Recherches & Solidarités), ce qui a
permis de projeter le point de vue des bénévoles sur celui de l’ensemble
de la population.
11 à 12 millions de bénévoles engagés dans une association
Petit rappel liminaire de contextualisation : il y aurait en France 11 à
12 millions de bénévoles engagés dans une association (Source BVA et
IFOP pour France Bénévolat, 2010). Mais, de manière plus globale, 36% de
Français “donneraient gratuitement du temps pour les autres” (famille
exceptée), sans que cet engagement soit pour autant organisé ou
formalisé au sein d’une structure dédiée. Un cinquième d’entre eux
estiment d’ailleurs que leur démarche relève du “coup de main” et ne se
considèrent pas comme des bénévoles.
Des motivations variant selon les champs d’action
Qu’est-ce qui incite les citoyens à s’engager ? Les motivations varient
notamment selon le secteur dans lequel ils agissent. Le souhait d’être
utile à la société, cité par 71% de l’ensemble des personnes
interrogées, est mis en avant par 80% des citoyens engagés dans le
social et l’éducation populaire et par 61% de ceux qui ont choisi le
sport et les loisirs. Assez loin derrière, l’épanouissement personnel
(49% en moyenne) est plus affirmé chez les plus jeunes. Suivent le
souhait d’appartenir à une équipe (35%) et la cause défendue (34%),
cette dernière motivation variant du simple au double selon que l’on
agit dans les loisirs d’une part, dans le social, l’environnemental et
la solidarité internationale d’autre part. Enfin, l’acquisition d’une
compétence, mentionnée par 19% des bénévoles, est sensiblement plus
marquée dans le secteur de la santé et chez les jeunes.
Renforcer la cohésion sociale
Pour 83% des bénévoles et 81% de l’ensemble des Français, le pays
souffre d’un manque de cohésion sociale. Parmi les facteurs de
déstructuration de ce lien, les bénévoles sont 51% à pointer
l’individualisme (vs 33% pour les Français dans leur globalité). En
outre, 65% des bénévoles (vs 46% des Français) voient dans la cohésion
sociale un levier de compétitivité économique pour le pays. Lorsqu’il
s’agit de défendre le “respect des uns et des autres”, les bénévoles
priorisent la notion de “solidarité”, alors que les Français dans leur
ensemble en appellent plutôt au “respect des lois et à la réduction des
inégalités”.
Si tout le monde s’accorde sur l’importance des “efforts de chacun pour
vivre ensemble”, lorsqu’il s’agit de prioriser les moteurs ou conditions
de cette cohésion, les bénévoles mentionnent d’abord l’engagement
associatif, alors que les Français dans leur ensemble citent plutôt l’école.
Solidarité, tolérance, famille
Côté valeurs, la famille émerge comme le grand dénominateur commun. Pour
les Français dans leur ensemble, elle arrive même en tête des
références, devant l’honnêteté et la justice. Les bénévoles privilégiant
la solidarité et la tolérance. Autre point de singularisation : les
bénévoles croient sensiblement plus à l’entraide (88% vs 61%) et à la
générosité (39% vs 30%), alors que l’ensemble de la population accorde
plus de crédit à la protection sociale (32% vs 24%) et aux aides
sociales (13% vs 7%). Les bénévoles témoignent d’une confiance plus
marquée à l’endroit des associations, mais aussi des initiatives
citoyennes. En revanche, ils se montrent plus réservés à l’égard des
pouvoirs publics, des syndicats et des entreprises. L’étude révèle en
outre que les Français dans leur ensemble, s’ils se trouvaient en
situation de précarité, se tourneraient d’abord vers la famille (58 %),
puis vers les associations (40 %).
Etre acteur de sa vie et de la société
Les bénévoles apparaissent plus confiants et enthousiastes que
l’ensemble des Français. La vie qu’ils mènent correspond globalement à
leurs attentes et ils se montrent plutôt optimistes quant à leur avenir.
Pour les auteurs de l’étude, cette attitude plus positive doit être
davantage comprise comme un moteur de leur engagement que comme sa
conséquence. Les bénévoles se voient comme les acteurs de leur vie, de
leur avenir et de la société en général, quand l’ensemble des Français
s’en remettent plus spontanément aux collectivités et aux institutions
qu’à eux-mêmes. L’optimisme des bénévoles n’empêche pas pour autant la
lucidité des constats face aux difficultés rencontrées par le tissu
associatif. Ils sont en effet 58% à pointer une diminution des moyens
financiers des structures auxquelles ils adhèrent, 42% à souligner une
baisse du nombre de volontaires et 39% à signaler une moindre
disponibilité chez ces derniers.
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Denis Lebioda
Chargé de mission
Ligue de l'enseignement dans les Alpes du Sud
Mel : denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
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