[Infoligue] Le Salon européen de l’éducation s’achève sur un beau succès, avec une fréquentation à la hausse.
Denis Lebioda
denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
Mar 2 Déc 14:41:41 CET 2014
Le Salon européen de l’éducation s’achève sur un beau succès, avec une
fréquentation à la hausse.
Publié par : https://savoir.actualitte.com
Le : 01/12/14
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La Ligue de l’Enseignement, organisatrice de cette manifestation,
annonce près de 600 000 visiteurs du jeudi 27 au dimanche 30 novembre
2014. L’édition 2013 avait été marquée par la visite de près de 550 000
personnes.
Cette 16ème édition aura vu la venue de la ministre de l’Education
nationale Najat Vallaud-Belkacem, mais aussi du Ministre de la Ville,
de la Jeunesse et des Sports, Patrick Kanner, et de la Secrétaire d'Etat
aux droits des femmes, Pascale Boistard.
La Ligue de l’Enseignement a d’ores et déjà annoncé que la 17è édition
aura lieu du jeudi 19 au dimanche 22 novembre 2015, toujours sur le site
de Paris Expo, Porte de Versailles.
Lors de son passage au Salon, vendredi 28 novembre, Najat
Vallaud-Belkacem a brossé la situation de l'Education nationale tout en
se montrant sûre de la direction choisie par son ministère :
« L’enquête PISA 2012 (Ce que les élèves de 15 ans savent et ce qu’ils
peuvent faire avec ce qu’ils savent) l’a montré : les chances de
réussite pour les élèves défavorisés sont moins grandes en France qu’en
moyenne dans les pays de l’OCDE.
96% des enfants issus d’un milieu très favorisé réussissent l’examen du
diplôme national du brevet quant 75% des enfants issus d’un milieu
défavorisé obtiennent ce diplôme.
Un enfant d’ouvrier et d’employé a deux fois moins de chances qu’un
enfant de cadre d’obtenir un baccalauréat général.
Un enfant d’ouvrier et d’employé a deux fois moins de chances qu’un
enfant de cadre d’obtenir un diplôme de l’enseignement supérieur. Seul
un redoublant de CP sur dix aura la chance d’obtenir un baccalauréat
général ou technologique, comme si le destin scolaire s’écrivait à l’âge
de six ans.
Je pourrai continuer à égrener ces statistiques terribles. Mais je veux
passer des constats aux actes. Car, et je me permettrai ici de citer
Jules Ferry qui, en instaurant en France l’instruction gratuite, laïque
et obligatoire, a mis l’éducation au service de l’idéal républicain,
"avec l’inégalité d’éducation, je vous défie d’avoir jamais l’égalité
des droits, non l’égalité théorique, mais l’égalité réelle, et l’égalité
des droits est pourtant le fond même et l’essence de la démocratie."
L’objectif que je me suis fixée est à la fois extrêmement simple et
profondément ambitieux : faire reculer les déterminismes sociaux dans
l’École. C’est la condition indispensable pour que l’École offre enfin à
tous les mêmes chances de réussite. C’est une condition indispensable à
la confiance que les citoyens peuvent accorder aux institutions de la
République. C’est une condition indispensable à la force du lien social.
Je suis la ministre des 12,3 millions d’écoliers, de collégiens et de
lycéens. Je serai tout particulièrement celle, aux côtés des équipes
pédagogiques et éducatives, des 20% d’élèves en grande difficulté dès la
fin de l’école élémentaire et de tous ceux qui subissent le poids des
déterminismes sociaux.
Enfin, je suis la ministre qui poursuit la mise en œuvre des engagements
du Président de la République en matière de créations de postes. Je veux
le dire ici : l'engagement des 60 000 postes - dont 54 000 dans
l'Éducation nationale - sur la durée du quinquennat sera tenu, pour
donner à l'École tous les moyens qu'elle mérite.
Notre École exacerbe aujourd’hui les inégalités sociales alors même
qu’elle a pour mission d’offrir à tous les mêmes chances de réussite.
Comment pourrons-nous construire la République de demain si nous donnons
aux jeunes générations l’image d’une société qui, non seulement ne leur
donne pas les mêmes chances, mais accroît les désavantages initiaux ?
Je veux mobiliser la Nation autour d’une priorité : plus d’égalité pour
la jeunesse. Je veux faire de ma politique éducative une politique
publique au service de l’égalité et de la solidarité. Une politique
publique qui assume de donner plus à ceux qui ont moins. C’est le sens
de mon action à la tête du ministère de l’Éducation nationale, de
l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
C’est pourquoi j’ai décidé, à peine arrivée au ministère, de réformer le
système de répartition des moyens d’enseignement entre les écoles et
établissements scolaires. Le système actuel est largement aveugle aux
différences de situation économique et sociale des élèves, alors même
que l’on sait que les inégalités économiques et sociales sont le premier
déterminant de la réussite scolaire.
Dès janvier, les écoles, les collèges et les lycées recevront des moyens
proportionnés non seulement à la démographie, mais aussi aux difficultés
sociales et scolaires de leurs élèves. C’est une exigence de justice.
C’est aussi une condition d’efficacité et d’excellence. Car l’excellence
et la justice ne sont en rien contradictoires. Bien au contraire. Plus
la base de ceux qui réussissent est large et diverse, meilleure est
l’élite. Encore faut-il que l’accès à cette élite ne soit pas verrouillé
par des considérations sociales.
C’est pourquoi j’attache une importance toute particulière à la mise en
œuvre du droit d’accès privilégié des 10% des meilleurs bacheliers de
chaque filière de chaque lycée dans les formations sélectives de
l’enseignement supérieur (classes préparatoires aux grandes écoles,
sections de techniciens supérieurs, instituts universitaires de
technologie, etc.). »
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Denis Lebioda
Chargé de mission
Ligue de l'enseignement dans les Alpes du Sud
Mel : denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
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