[Infoligue] Emploi associatif > Etude TNS Sofres pour le Mouvement associatif

Denis Lebioda denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
Mar 16 Déc 09:05:17 CET 2014


Emploi associatif > Etude TNS Sofres pour le Mouvement associatif

Publié par  : http://www.fonda.asso.fr/Emploi-associatif.html
Le : 15 décembre 2014

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Le Mouvement associatif combat les idées reçues des jeunes et de leurs 
parents Résultats de l’enquête TNS Sofres

1 jeune sur 2 pense que les métiers associatifs concernent surtout des 
personnes non qualifiées ; pourtant, plus de 40% des salariés 
associatifs ont un niveau bac+2 ou plus !


L’engagement associatif, a été désigné Grande Cause Nationale 2014 
L’occasion pour le Mouvement associatif de mettre en lumière et 
réhabiliter l’emploi associatif souvent mal connu.

Si les restrictions budgétaires actuelles rendent plus difficiles le 
développement et la pérennisation des emplois, ce ne sont cependant pas 
moins de 1 800 000 salariés qui œuvrent au quotidien, dans les 
associations et s’engagent pour le développement des projets associatifs.

Le Mouvement associatif a ainsi décidé d’analyser en profondeur le 
regard porté par les jeunes et leurs parents sur l’emploi associatif, 
avant de le confronter à la réalité.

Objectifs : combattre les idées reçues, cerner et amplifier la 
motivation des jeunes à travailler dans une association.

TNS Sofres a interrogé pour le Mouvement associatif des jeunes âgés de 
18 ans à 24 ans ainsi que des parents pour en savoir plus.

Sont détaillés ci-après les principaux enseignements :
(voir Rapport ci-dessous)

L’emploi associatif : des métiers porteurs de sens et épanouissants 
selon les jeunes et les parents…

Les jeunes comme leurs parents donnent à l’emploi associatif une valeur 
forte d’utilité, un rôle affirmé au sein de la société : en travaillant 
dans une association, on se sent utile au quotidien pour plus de 90% des 
jeunes et des parents de jeunes de 18 à 24 ans interrogés. On peut aussi 
se sentir fier de son travail (55% en moyenne, parents et jeunes confondus).

En plus de servir l’intérêt général (83% des jeunes), les métiers 
associatifs offrent l’opportunité de s’épanouir et de se réaliser dans 
le travail, avec un contenu de travail jugé potentiellement plus 
intéressant (39%), plus souple et plus créatif (45%), avec la 
possibilité aussi d’être acteur d’un projet plutôt que simple exécutant 
(47%), comparativement aux autres secteurs d’activité.

Les associations sont enfin perçues comme des employeurs dynamiques (83% 
des jeunes) et attentifs aux conditions de travail (80%).

Autant de raisons qui font des associations une réponse à la double 
ambition, marquée chez les jeunes, de s’épanouir dans le travail et d’y 
trouver du sens.

Mais de nombreuses idées reçues sur la sécurité et la valeur 
professionnalisante de l’emploi associatif font obstacle à son attractivité.

A la question : « seriez-vous prêt à postuler dans une association ? », 
41% des jeunes déclarent qu’ils postuleraient certainement.

Mais l’idée surprend. Beaucoup n’y aurait pas pensé spontanément : 49% 
des jeunes n’y avaient jamais vraiment réfléchi… pour 69% des parents, 
qui n’apparaissent donc pas moteurs sur la question.

Pourtant le secteur est vu comme créateur d’emplois : plus de trois 
quarts des personnes interrogées (jeunes et parents en moyenne) pensent 
que les associations continueront de créer des emplois en France.

Ce manque d’appétence des jeunes, et surtout de leurs parents, tient à 
l’idée que les associations offriraient des emplois précaires ou encore 
peu formateurs… alors que l’on constate par ailleurs une forte 
attractivité des structures les plus sécures (fonction publique, grandes 
entreprises), un réflexe qui est certainement le reflet des craintes 
actuelles sur la situation de l’emploi en France.

Un besoin de réassurance émerge sur les ‘basiques’ de l’emploi (salaires 
et perspectives de carrière) dans le secteur associatif. Le salaire de 
base y est pour le moment vu comme moins compétitif que dans les autres 
secteurs de travail (43% des jeunes et 58% des parents) ; les 
perspectives de carrières, moins évidentes (34% des jeunes et 45% des 
parents). La sécurité de l’emploi peut aussi faire doute, à nouveau de 
manière plus marquée chez les parents (32% et 42%).

Enfin, parents comme jeunes se font une fausse idée des structures 
associatives et des gens qui y travaillent. Selon eux, les associations 
seraient en grande majorité des petites structures (pour 77% des jeunes 
et 83% des parents), offrant des contrats précaires (76% et 83%). Ils 
ont aussi une vision très restrictive des métiers associatifs. Ces 
derniers sont ainsi très peu associés aux métiers administratifs ou de 
chargé de projets et limités majoritairement aux secteurs de l’action 
humanitaire (52% des jeunes et 67% des parents) ou encore de l’action 
sociale (52% et 66%). Travailler en association, c’est même être en 
insertion pour 60% des jeunes et près d’1 sur 2 imaginent que cela 
concerne surtout les personnes non qualifiées (48%).

Une perception en décalage avec la réalité de l’emploi associatif : un 
emploi porteur de sens, formateur et source de stabilité.

« L’emploi associatif a la capacité de répondre à la double aspiration 
des jeunes, qui veulent à la fois un travail qui a du sens et qui leur 
apporte de la sécurité. Les jeunes ne le savent pas assez, victimes et 
porteurs de préjugés sur les conditions de travail dans les 
associations. » Nadia Bellaoui, Présidente du Mouvement associatif

• Le secteur associatif comprend enfin une large palette de métiers : 
métiers de la solidarité et du care, mais aussi chargés de projets, 
postes d’encadrement, métiers de direction, administratifs, comptables, 
de gestion, ainsi que des métiers de pointe (programmeur web, ingénieurs 
environnement,data analyste,…). Ils concernent des secteurs très divers 
qui ne se limitent pas à la solidarité internationale et au caritatif 
mais qui vont de l’éducation et de la formation à la culture, en passant 
par le tourisme et le sport, etc.

• L’emploi associatif se pratique souvent dans de grosses structures : 
62% des salariés travaillent dans des associations de plus de 50 
salariés. Le nombre moyen des emplois est de 11 par association. De 
plus, les contrats ne sont pas t que des contrats précaires : Une 
embauche sur deux se fait en CDI.

• Le différentiel de salaire comparativement aux autres secteurs dépend 
beaucoup des types de postes et des métiers. Dans la santé et secteur 
médico-social c’est-à-dire pour 55 % des emplois associatifs, le salaire 
moyen est légèrement plus élevé qu’ailleurs (public et privé confondus), 
du fait notamment de la présence de conventions collectives 
protectrices. En revanche, les salaires sont moins élevé chez les cadres 
et dans les métiers de la culture et du sport.
• En termes de carrière, les salariés dans les associations ont un accès 
à la formation continue souvent plus élevé que dans le secteur privé 
lucratif ce qui favorise leur parcours dans et au dehors des structures. 
Le taux d’accès à la formation professionnelle varie de 27% à 47% dans 
les associations alors qu’il se situe à 32% pour les salariés du secteur 
privé lucratif.

• Il y a peu de salariés sans formation dans les associations :.41% des 
salariés associatifs ont un diplôme de niveau bac+2, bac+3 ou bac +4, en 
particulier dans le secteur de la culture (65%), de la défense des 
droits et des causes (74%), et du développement local (53%).

Documents joints à cet article
Résultats - PDF - 747.1 ko

 >>> 
http://www.fonda.asso.fr/IMG/pdf/perception_de_l_emploi_associatif_26_11_2014.pdf




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Denis Lebioda
Chargé de mission
Ligue de l'enseignement dans les Alpes du Sud
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