[Infoligue] Valoriser son expérience en Service civique, mode d’emploi

Denis Lebioda denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
Mar 8 Juil 09:18:27 CEST 2014


Valoriser son expérience en Service civique, mode d’emploi

Publié par : 
http://www.say-yess.com/2014/4775/valoriser-son-experience-en-service-civique-mode-demploi/
Le : 07/07/14

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Vous avez récemment effectué un Service civique, vous l’envisagez, ou 
bien vous faites partie des 35.000 jeunes de 16 à 25 ans qui, selon les 
objectifs du gouvernement, devraient se lancer dans l’aventure en 2014 ? 
Voici les conseils d’experts pour valoriser votre engagement sur le 
marché de l’emploi.


L’engagement en Service civique, d’une durée comprise entre six à douze 
mois, est destiné aux jeunes de 16 à 25 ans. Il permet de s’engager -en 
contrepartie d’une petite indemnité- en faveur d’un projet d’intérêt 
général, notamment au sein d’associations et organismes à but non 
lucratif. L’occasion de travailler pour une cause qui nous tient à 
coeur… mais aussi d’acquérir une véritable expérience à valoriser par la 
suite !
Le Service civique, une expérience attractive pour les entreprises

« Les entreprises classiques, comme les structures de l’ESS valorisent 
de plus en plus les compétences, plutôt que les diplômes. C’est pourquoi 
le Service civique est intéressant : un candidat qui a bénéficié d’une 
première expérience est attractif ! » C’est ce qu’indique Sylvain 
Lehmann, administrateur de Solidarité étudiante, une coopérative qui 
développe des services destinés aux étudiants dans les universités et 
les résidences universitaires (des cafeterias ou épiceries solidaires 
par exemples) et qui compte parmi ses employés plusieurs salariés qui 
ont fait un Service civique par le passé.

Aurélie Marre est chargée de mission à l’Institut du Service civique, 
une association qui accompagne des promotions de « lauréats »  (250 en 
2014) dans leur projet post-Service civique, qu’il s’agisse d’une 
reprise ou poursuite d’étude, d’une recherche d’emploi ou d’une création 
d’activité. Selon elle « les recruteurs du secteur de l’économie sociale 
et solidaire sont particulièrement à même de valoriser une expérience en 
service civique du fait de la proximité des missions, des valeurs etc…».

Détailler son CV

En premier lieu, détailler sur le CV les missions effectuées dans le 
cadre du Service civique, et les savoir-faire acquis ce faisant est 
nécessaire. Ainsi, pour Aurélie Marre, « il faut bien identifier les 
compétences demandées par l’employeur, et de rechercher dans ses 
expériences passées ce qui peut prouver qu’on a déjà pu les développer 
et les utiliser ». Ainsi, elle conseille d’indiquer, sous chaque 
expérience, trois compétences clés qui ont été mobilisées (capacité à 
travailler en équipe, capacité de prise d’initiatives, sens des 
responsabilités…), et de les illustrer concrètement.

Pour Sylvain Lehmann, « de plus en plus de recruteurs souhaitent 
embaucher des gens capables de s’intégrer dans un collectif, et de 
construire un projet à plusieurs. L’autonomie, le sens du relationnel, 
la rigueur peuvent également être mises en avant ».

Pour lui, détailler ces compétences dans le CV est d’autant plus 
important si l’on postule hors du secteur de l’ESS, car les entreprises 
du secteur marchand ne sont pas toujours familières des missions menées 
dans le cadre d’un Service civique. « Quant aux employeurs de l’économie 
sociale, ils apprécient les candidats qui ont une vraie conscience des 
valeurs de leur structure », ajoute-t-il.

Soigner son réseau

Pour décrocher un job, il faut aussi bien soigner son réseau… Pour cela, 
la première étape est de… s’impliquer dans sa mission de Service Civique 
! Car c’est déjà à ce moment là qu’on peut penser à la suite. « On 
soutient plus facilement un jeune avec qui il a été agréable de 
travailler… Je pense qu’il faut pouvoir parler de ses projets avant la 
fin de la mission pour pouvoir bénéficier de conseils et puis ainsi être 
présent à l’esprit des personnes qu’on côtoie, qui pourront ainsi penser 
au jeune lorsqu’elles entendront parler d’un recrutement dans leur 
réseau. Et enfin, ne pas hésiter à dire qu’on souhaiterait rencontrer 
d’autres professionnels pour pouvoir évoquer son projet et bénéficier de 
conseils », explique Aurélie Marre. Il faut oser le faire, 
précise-t-elle, car si la demande est faite avec politesse, les 
professionnels acceptent souvent de donner ce type de coup de pouce.

Noria, 19 ans, a été recrutée comme assistante au sein d’Unis-Cité, la 
structure où elle a effectué un Service civique pendant 9 mois. « Je 
suis convaincue que le Service civique développe des compétences que les 
autres jeunes n’ont pas. Avant tout, cela donne confiance devant un 
recruteur, et c’est très important », explique la jeune femme. Pour 
elle, l’implication est essentielle : « Le premier pas est de s’investir 
à fond dans son service civique. Chez Unis-cité, il y a énormément de 
place pour l’initiative individuelle. C’est une chance de montrer que 
l’on peut s’impliquer! Pour ma part, comme je suis titulaire d’un CAP 
Couture, j’ai proposé de mettre en place et d’animer des ateliers dans 
une épicerie solidaire. Ce qui est génial, c’est que ça s’est fait! »

Et puis le réseau permet aussi d’obtenir des infos de l’intérieur… « Le 
fait d’avoir été en contact avec des structure associatives permet 
d’avoir accès à des offres qui ne sont pas forcément diffusées à une 
large échelle », ajoute Sylvain Lehmann. Il conseille de garder de bons 
contacts avec les personnes côtoyées lors de sa mission. A cet égard, 
dit-il, les réseaux sociaux peuvent être de bons outils.

Se faire aider par l’Institut du service civique

Enfin, l’institut du Service civique peut également offrir un appui à la 
recherche d’emploi. « Dans la filière parcours professionnel, nous 
aidons le lauréat à clarifier son projet, à acquérir les techniques de 
recherches d’emploi, puis nous l’accompagnons dans ses recherches à 
proprement dit, avec notamment la mise en relation avec nos partenaires 
recruteurs : entreprises, associations etc. », explique Aurélie Marre. 
Pour cela, il faut envoyer un dossier, et si vous êtes admissible, 
passer un oral pour présenter votre projet. Les jeunes admis ont 
notamment accès à un tutorat, ainsi qu’aux conférences et séminaires de 
l’Institut du Service civique.

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Denis Lebioda
Chargé de mission
Ligue de l'enseignement dans les Alpes du Sud
Mel : denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
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