[Infoligue] Les élus veulent plus de moyens pour l’éducation populaire

Denis Lebioda denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
Jeu 19 Nov 09:40:36 CET 2015


Les élus veulent plus de moyens pour l’éducation populaire

Publié par : 
http://www.lagazettedescommunes.com/419065/les-elus-veulent-plus-de-moyens-pour-leducation-populaire/
Le : 18/11/2015
Par Delphine Gerbeau

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Le débat d'orientation générale du Rassemblement des maires a permis aux 
élus de se projeter dans l'après attentats : ils ont été nombreux à 
insister sur l'importance de l'éducation et des politiques jeunesse dans 
la prévention de la radicalisation.

Si les discours des président et vice-présidents de l’AMF ont 
essentiellement porté sur le respect de la laïcité  et le renforcement 
de la sécurité, les élus locaux présents dans la salle ont été nombreux 
à  tirer la sonnette d’alarme  sur la nécessité de préserver les moyens 
alloués à l’éducation pour faire rempart à la radicalisation, à l’image 
d’Olivier Dussopt, le président de l’Association des petites villes de 
France et maire d’Annonay (Ardèche).

Celui-ci a évoqué le soutien indispensable aux associations d’éducation 
populaire. « Nous sommes les yeux et les oreilles de la République, nous 
jouons un rôle de fond. Le sport, l’éducation et la culture sont le seul 
moyen de résister face au terrorisme », a renchéri Christophe Rouillon, 
maire de Coulaines (Sarthe). « Communes et intercos ont besoin de 
nouveaux moyens pour assurer la cohésion sociale : il nous faut des 
moyens pour protéger les générations futures », s’est quant à lui 
exclamé Patrick Ollier, maire de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine).

L’éducation comme rempart

Si l’heure n’était évidemment pas à la critique de la baisse des 
dotations de l’Etat aux collectivités locales, on pouvait lire en creux 
le relais de l’inquiétude des associations, alors que les subventions 
qui leur sont versées sont  en baisse dans nombre de communes.

« Il nous faut des moyens supplémentaires pour les services jeunesse, 
les services éducation », a renchéri  le président de l’Association des 
maires de villes et banlieues, Gilles Leproust, tandis que les 
associations présentes dans les quartiers prioritaires alertaient cet 
été sur la baisse supposée des moyens qui leur sont alloués.

Ils ont aussi été plusieurs à alerter sur la multiplication des demandes 
d’exemption  scolaire. « Notre métier évolue, en avons-nous vraiment les 
moyens ?, s’est ainsi alarmé Jean Rottner, le maire de Mulhouse 
(Haut-Rhin). Comment admettre que sur nos bureaux s’accumulent de plus 
en plus de demandes d’exemption du système scolaire français ? Notre 
seul moyen pour lutter contre l’ouverture d’écoles confessionnelles 
extrémistes, c’est d’utiliser le droit de l’urbanisme. Nous devons nous 
emparer de ce sujet notamment au travers des activités proposées sur le 
temps périscolaire. »

Rappelons que le maire doit être informé des refus de scolarisation dans 
le système scolaire classique, et doit contrôler tous les deux ans les 
raisons pour lesquelles ce mode d’instruction est choisi par la famille 
et s’il est compatible avec l’état de santé et les conditions de vie de 
la famille.

« Sur le terrain, notre mission pour promouvoir les valeurs de la 
République repose beaucoup sur les écoles et l’équipe d’enseignants. 
C’est une manière au quotidien de lutter contre la division de cette 
France entre ceux qui ont peur et ceux qui veulent se développer. Ce 
n’est pas qu’une question de moyen. Il ne faut pas tout voir par 
l’argent. Le plus important c’est la proximité », juge quant à lui 
Jacques Chossat de Montburon, maire de Pagny-le-Château, en Côte-d’Or.

Dans son discours, le président de la République a surtout évoqué les 
mesures d’urgence liées à la sécurité. Dans quelques jours, la question 
de la lutte à plus long terme contre la radicalisation sera certainement 
évoquée, comme elle l’a été après les attentats de janvier dernier. Les 
moyens alloués à l’éducation au sens large seront questionnés, alors que 
les maires se sont une fois de plus alarmés à  la rentrée de septembre 
de l’insuffisante compensation du coût de la mise en oeuvre des nouveaux 
rythmes scolaires…

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Denis Lebioda
Chargé de mission
Ligue de l'enseignement dans les Alpes du Sud
Mel : denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
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