[Infoligue] Quelles politiques Jeunesse intercommunales après les fusions ?
Denis Lebioda
denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
Mar 17 Mai 10:44:09 CEST 2016
Quelles politiques Jeunesse intercommunales après les fusions ?
Publié par : http://www.localtis.info/
Le : mardi 17 mai 2016
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Un séminaire organisé le 19 mai par Mairie-conseils permettra d'apporter
des éléments de réponse, expériences locales à l'appui. Notamment en jeu
: le devenir de ces politiques Jeunesse en cas de fusions
d'intercommunalités impliquant une restitution de compétence aux
communes. Les résultats d'une étude sur les relations entre
intercommunalités et départements en matière de politiques
enfance-jeunesse seront par ailleurs dévoilés.
De quelles marges de manœuvre les élus disposent-ils pour construire une
politique Jeunesse à l'échelle intercommunale ? A l'occasion d'un
séminaire qui aura lieu le 19 mai prochain à Paris, Mairie-conseils
(service de la Caisse des Dépôts) invite les élus et leurs
collaborateurs à se pencher sur la possibilité de favoriser "des
approches plus globales sur de nouveaux périmètres".
"Les politiques Jeunesse intercommunales sont aujourd'hui très
diverses", précise Bernard Saint-Germain, chargé de mission à
Mairie-conseils. Si elles se sont d'abord structurées autour de
l'accueil de loisirs des enfants et des jeunes, en lien avec les Caisses
d'allocations familiales (CAF), elles intègrent aujourd'hui "de plus en
plus d'initiatives liées à l'insertion sociale, l'accès au logement ou
encore la santé mentale", ajoute-t-il.
Sur le territoire du Haut-Doubs et dans le cadre du contrat local de
santé, des élus ont ainsi pu déployer une offre de soins psychiques – de
la prévention à l'urgence – pour les adolescents ; l'expérience sera
partagée lors du séminaire.
Territorialiser pour préserver le portage intercommunal là où il est
nécessaire
En plein processus de fusion des intercommunalités, les communautés de
communes ayant investi ce champ s'inquiètent de l'avenir de leurs
politiques. Une nouvelle communauté issue d'une fusion peut en effet
faire le choix de restituer des compétences facultatives aux communes.
La question se pose en particulier dans les territoires réunissant
désormais une communauté d'agglomération - dont les communes sont plus
souvent dotées de leurs propres services Jeunesse - et une ou plusieurs
communautés de communes. "Comment peut-on redonner aux communes la
responsabilité de services ou d'équipements – des crèches, des locaux
pour les jeunes… - qu'elles n'ont jamais gérés ?", soulève Bernard
Saint-Germain. Dans nombre de territoires, notamment ruraux, "ces
actions ont été mises en place grâce à l'intercommunalité".
Lorsque la situation d'une restitution de compétences se présente, les
communes ont toujours la possibilité – sous réserve de l'accord du
préfet – de constituer un syndicat, certes non éligible aux dotations
mais leur permettant de poursuivre la dynamique de mutualisation.
Autre cas de figure : pour éviter la fermeture de services en milieu
rural, les nouvelles agglomérations peuvent faire le choix de la
territorialisation. La communauté conserve alors la compétence
optionnelle uniquement sur le territoire de ses petites communes, ces
dernières pouvant ainsi préserver les politiques mises en place dans le
cadre des anciennes communautés de communes.
Enfance-Jeunesse : inquiétudes sur l'avenir du soutien départemental
La fusion de communautés de communes au profil similaire peut aussi
conduire les élus à une harmonisation des pratiques et, in fine, au
renforcement de la politique Jeunesse sur le territoire. C'est la voie
que semble emprunter la nouvelle communauté de communes Hermitage
Tournonais - sur un territoire situé sur les deux départements de la
Drôme et de l'Ardèche -, dont la stratégie sera présentée le 19 mai.
Lors du séminaire, Mairie-conseils dévoilera également les principaux
enseignements de son étude menée en 2015 sur les relations entre
intercommunalités et départements en matière de politiques
Enfance-Jeunesse. L'occasion pour les participants d'aborder une autre
source de préoccupation : la possible diminution du soutien
départemental. Confrontés à la difficulté de boucler leurs budgets et
dans le cadre de nouvelles orientations politiques, des départements
pourraient aussi justifier un tel retrait par la perte – suite à la loi
Notr de août 2015 - de la clause générale de compétence.
Alors que les régions deviendraient prochainement, selon le projet de
loi Egalité et Citoyenneté, les chefs de file des politiques Jeunesse,
les départements sont pourtant bien pour le moment, avec les CAF, les
principaux interlocuteurs des petites communes et communautés de
communes sur le sujet.
Caroline Megglé
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Denis Lebioda
Chargé de mission
Ligue de l'enseignement dans les Alpes du Sud
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