[Laicite-info] Haïti : L'urgence c'est aussi l'Ecole

[Denis Lebioda]

Haïti :  L'urgence c'est aussi l'Ecole

Publié par : http://www.cafepedagogique.net
Le : 18/01/10

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La violence des images qui nous parviennent d'Haïti, chargées de
cadavres, de blessés, de douleur, de larmes, de personnes assoiffées et
affamées nous donnent à penser que la première urgence en Haïti c'est de
soigner, nourrir et abriter une population aussi durement frappée. Et
c'est vrai. D'ailleurs, à travers Solidarité laïque, la communauté
enseignante française a commencé à agir en ce sens. Mais une autre
urgence appelle à son tour : l'école.

 

Des voix s'élèvent pour rappeler une l'urgence éducative. C'est la
directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, qui appelle à ouvrir "des
dispositifs éducatifs temporaires d’urgence". C'est aussi ce que
recommande Martine Storti, inspectrice générale et surtout la grande
spécialiste français de l'éducation d'urgence. Depuis 10 ans, Martine
Storti étudie les situations d'urgence et tente d'amener le gouvernement
français à participer aux efforts internationaux pour créer une
organisation spécialisée dans l'éducation d'urgence.   

 

Face aux catastrophes, "il est nécessaire aussi que très vite, le plus
vite possible, quelque chose de la vie « normale », « ordinaire », se
remette en place", nous dit-elle dans un entretien accordé au Café.
"Pour les enfants, la vie normale, c’est d’aller à l’école (même en
sachant que de nombreux enfants dans le monde – et particulièrement les
filles, et particulièrement les adolescentes - ne vont hélas pas à
l’école). Restaurer, retrouver rapidement quelque chose de la « vie
normale » permet de reprendre le présent, aussi de se tourner vers
l’avenir. J’ajoute que cette « restauration » a des effets non seulement
pour les enfants mais pour la communauté humaine dans son ensemble. Je
l’ai souvent vu et dit : une école dans un camp de réfugiés change la
vie de tout le camp".

 

Certes ces dernières années, pour un grand nombre d'enfants haïtiens, la
vie normale ce n'était pas l'école. Le pays n'a plus de statistiques
scolaires depuis plus de 25 ans mais on peut penser que la moitié des
enfants n'était pas scolarisé début 2010. Dans un pays pauvre où les
destructions s'accumulent, la seule source d'espoir ce sont ces enfants.
Aujourd'hui encore plus qu'hier, il y a urgence à ce que la communauté
internationale aide à recréer un tissu scolaire. ON sait que
l'Association des régions de France a spontanément pris l'initiative de
reconstruire les lycées. Qui répondra à l'appel des enfants ?

Lisez l'entretien avec Martine Storti

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http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/pages/2010/seisme_haiti_martinestorti.aspx



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Denis Lebioda
Ligue de l'enseignement - Chargé de mission Alpes du Sud
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