[Infoligue] Qui donne aux associations ?
Denis Lebioda
denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
Mar 1 Déc 06:58:26 CET 2009
Qui donne aux associations ?
Publié par : LEMONDE.FR
Le : 30.11.09
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La 14e édition de l'étude "La
générosité des Français", rendue
publique lundi 30 novembre par
l'association Recherches et
solidarités, permet de dresser une
typologie assez fine des Français –
imposables ou non – qui déclarent
leurs dons à l'administration
fiscale. Elle s'appuie sur les
déclarations d'impôts 2008, pour
lesquelles 6,048 millions de foyers
français ont déclaré avoir effectué
un don (contre 5,85 millions en
2006), pour un montant de 1,696
milliard d'euros.
23,4 % des foyers imposables ont
déclaré avoir donné en 2007, soit
3,35 % de plus qu'en 2006. Le niveau
de 2004, année jugée
"exceptionnelle", avec 14,4 % de
foyers en plus déclarant un don
rapport à 2003 – qui peut
s'expliquer par l'"effet" du tsunami
du 24 décembre 2004 – n'est
cependant toujours pas atteint.
Depuis 1991, le montant des dons
déclarés a augmenté de 7,7 %. Le
montant moyen est de 280 euros, en
progression constante depuis 1994,
où il se situait autour de 160
euros.
La générosité n'augmente pas avec la
richesse. Les foyers les plus aisés
donnent proportionnellement moins
(0,6 % de leur revenu annuel) que la
moyenne (0,8 %), et que les
contribuables les moins riches (0,85
%). Parmi les donateurs imposables,
ceux dont le revenu imposable est
inférieur à 39 000 euros
représentent 57 % de l'ensemble des
donateurs, et ils déclarent 37 % du
montant total des dons. A l'inverse,
les contribuables des deux plus
hautes tranches de revenus
fournissent 43 % des donateurs (+ 2
% entre 2006 et 2007) et 63 % des
montants des dons déclarés.
LES DÉPARTEMENTS URBAINS DONNENT LES
PLUS GROSSES SOMMES
La générosité augmente avec l'âge.
29 % des Français déclarant un don
ont moins de 50 ans et ils
représentent environ 23 % du montant
des dons. Mais 52 % des donateurs
ont plus de 60 ans et ils
représentent et 57,2 % du montant
total des dons. Les plus de 70 ans
ont cela dit donné un peu moins en
2007 qu'en 2006. A noter que les
moins de 29 ans déclarent moins leur
dons à l'administration fiscale, car
ils privilégient souvent le don en
espèces, de la main à la main, et le
don par SMS.
L'étude note cependant que les plus
de 60 ans sont les plus sollicités
pour les dons : 14 % d'entre eux
s'estiment sollicités presque chaque
semaine, contre 2 % pour les 18-29
ans ou 8 % pour les 40-49 ans.
Des département plus généreux que
d'autres. Le Haut-Rhin est le
département le plus généreux, suivi
de Paris, du Bas-Rhin, des
Hauts-de-Seine et des Yvelines. A
l'inverse, la Seine-Saint-Denis,
l'Oise, l'Eure, l'Eure-et-Loir et la
Corse arrivent en dernier.
Concernant le montant des dons, les
départements urbains sont ceux qui
donnent les plus grosses sommes
(Paris, Hauts-de-Seine et Yvelines
sont les trois premiers). Si le Nord
est en 11e position sur cette liste,
le Pas-de-Calais arrive quant à lui
en fin de classement, à la 91e
place. Mais la Lozère, l'Ardèche et
la Haute-Loire sont les départements
qui, au regard de revenus moyens
particulièrement faibles, présentent
la plus forte densité de donateurs.
LA CRISE AFFECTE LES DONS
Plus de dons aux petites
associations. L'étude selon les
secteurs révèle que, en dépit de
leurs importantes collectes, les
plus grosses associations
progressent moins que les petites.
La somme des montants des quinze
plus gros collecteurs en France
atteint à peine 20 % du total des
dons. Les évolutions ont été
globalement les mêmes pour chaque
secteur (recherche médicale,
environnement, aide aux personnes en
difficulté...), hormis pour l'aide
aux personnes atteintes de maladie
ou de handicap (+ 1,6 % entre 2007
et 2008, contre environ + 5 % pour
les autres secteurs). Le montant du
denier de l'Eglise a augmenté de 9,2
% entre 2007 et 2008.
L'effet de la crise. 40 % des
donateurs indiquent qu'ils ont déjà
été conduits à réduire
"sensiblement" ou "un peu" leurs
dons avant tout "par rapport à leur
situation personnelle" (30 %). Ceux
qui envisageaient de donner
davantage par rapport à l'an
précédent représentaient 20 % en
2008, contre 7 % en 2009. L'écart
est encore plus marqué chez les plus
modestes : en 2009, 25 % d'entre eux
indiquent ne plus pouvoir donner
cette année ; ils étaient 8 % en
2008.
Hélène Bekmezian
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Denis Lebioda
Ligue de l'enseignement - Chargé de mission Alpes du Sud
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