[Infoligue] “Il faut rompre le pacte faustien passe avec le marche”, Jean-Baptiste de Foucauld

Denis Lebioda denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
Lun 15 Juin 08:54:53 CEST 2009


“Il faut rompre le pacte faustien passe avec le marche”, Jean-Baptiste 
de Foucauld, president de Solidarites nouvelles contre le chomage,

Publié par : Le Nouvel Economiste n°1479, 04/06/09
Auteur : Philippe Plassart
Lien : http://www.nouveleconomiste.fr/s1479/AVH-de-Foucauld.html


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Une heure pour un retour a l’essentiel. Un detour indispensable.

Une voix douce. Derriere le tohu-bohu mediatique domine par les faux 
prophetes dont le seul atout est de parler plus fort que les autres, il 
y a des points de vue solides, originaux et surtout enrichis et valides 
par l'experience. Comme celui de Jean-Baptiste de Foucauld. L'approche 
de la crise et de ses consequences par ce haut fonctionnaire engage de 
longue date dans le social, d'abord aux cotes de Jacques Delors, sonne 
de prime abord comme le rappel a l'ordre d'un moraliste. Mais le “moine 
fonctionnaire” n'en appelle pas, loin s'en faut, a une “societe triste”. 
Lucide, il sait rendre son discours exigeant, sympathique et entrainant 
: “La panne de sens, voila la question. Il faut creer du collectif et 
forger des concepts nouveaux et rassembleurs.” Et de lancer cette piste 
“Le bonheur autrement” ? En meme temps, l'homme qui a frequente les 
arcanes du pouvoir - il a ete Commissaire general au Plan - en connait 
les ecueils et surtout les velleites. Voila pourquoi il reflechit avec 
son reseau associatif a l'elaboration d'un “pacte civique” a la facon du 
“pacte ecologique” de Nicolas Hulot avec l'idee de le murir a point pour 
2012.
Nous vivons un changement d’epoque, un changement d’ere, un basculement 
comme celui de 1973-1974. A l’epoque, j’avais eu le pressentiment que 
l’on s’engageait durablement dans un monde different, marque par le 
chomage et le sous-emploi. De fait, la societe (francaise) n’en est 
jamais vraiment sortie.
Aujourd’hui, on sent percer chez certains le desir de repartir comme 
avant, comme s’il ne s’etait rien passe.
Grave illusion. La situation actuelle resulte de l’agregation de 
plusieurs crises sous-jacentes qui cheminaient insidieusement de facon 
separee et qui ont surgi simultanement, donnant un caractere systemique 
exceptionnel aux evenements. Les voix pertinentes qui pointaient les 
risques avant la crise n’ont pourtant pas manque. Mais elles etaient 
sans doute trop douces ou aimables et n’ont pas ete entendues. La 
dimension globale de la crise va nous pousser, sans echappatoire 
possible, a penser global. Jusqu’ici la globalisation economique et 
financiere s’est operee en laissant de cote le domaine social et 
politique, et en ignorant les dimensions ethiques et spirituelles. La 
crise nous oblige a passer d’une globalisation simplifiee et 
simplificatrice, donc reductrice, a une vraie globalisation, a une 
globalisation vraiment globale, qui suppose de retrouver le sens de la 
totalite : la prise en compte “du tout” n’est pas la simple addition des 
parties.

Les effets de la crise

Cette crise a des effets aggravants mais elle peut aussi accelerer les 
prises de conscience. Elle a deja rendu possibles des attitudes que l’on 
pensait inconcevables comme par exemple la mise en cause concrete des 
hautes remunerations excessives et injustifiees. De meme, la crise a 
remis sur le devant la question du partage du travail — via par exemple 
le developpement du chomage partiel, evidemment preferable aux 
licenciements secs. Cela montre que les esprits peuvent evoluer. Il n’y 
a cependant rien d’automatique et il reste beaucoup a faire. Je regrette 
que l’on n’aille pas plus loin en remettant en cause par exemple les 
exonerations de charges sociales des heures supplementaires. Les appels 
a l’entraide et a la solidarite demeurent etonnamment faibles. La voix 
des chomeurs dans les debats publics et leur representation dans la 
societe, dans ou a cote des syndicats, reste mal prise en compte. Cette 
fonction d’ecoute n’est pas remplie. Je reve aujourd’hui d’un appel ou 
on dirait a tout le monde, “faites quelque chose pour les personnes au 
chomage autour de vous, invitez-les a diner, prenez du temps pour les 
ecouter, essayez de reflechir avec eux a leur recherche. Ecoutez au lieu 
de juger. Et puis, si vous voulez en faire plus, rejoignez les 
associations qui, concretement, aident des chomeurs”. Cela peut faire 
boy-scout mais j’assume. L’entraide organisee qui permet a chaque 
citoyen de s’investir personnellement dans l’action pour l’emploi est 
possible, c’est l’essence meme de l’association Solidarites nouvelles 
contre le chomage nee il y a 25 ans. Elle repose sur la constitution de 
groupes de solidarite. Ceux qui y participent donnent temps et argent a 
la mesure de leurs capacites pour accompagner des demandeurs d’emploi et 
si besoin creer des emplois pour eux. L’experience a montre que pour 
aider efficacement, il faut sortir de l’individualisme et se regrouper. 
Creer du lien. C’est pourquoi nos aidants fonctionnent systematiquement 
en binome.

Le modele francais

La France n’a, a aucun moment, trouve la voie du retour au plein emploi. 
Elle patine entre le refus du modele liberal, avec ses injustices, ses 
inegalites, avec son choix de la quantite plutot que la qualite — la 
deregulation facilite la creation d’emplois certes mais mal payes et 
precaires — et le reve du modele nordique qui pour s’appliquer implique 
des vertus civiques et collectives qui ne sont pas notre point fort. 
Resultat : nous n’avancons pas et le soi-disant modele francais affiche, 
sur ce point, de pietres performances. Nous revons du modele suedois 
avec l’individualisme francais et les impots americains ! Une facon de 
ne pas choisir. Ma conviction est que le retour au plein emploi de 
qualite est possible, mais qu’il a un cout et que nous n’avons pas ete 
capables jusqu’a present d’en accepter le prix. Je plaide par exemple 
pour une assurance chomage universalisee qui beneficie a tous, y compris 
aux createurs d’entreprise, et soit financee par tous, c’est-a-dire 
incluant des cotisations chomage sur les traitements des fonctionnaires 
meme si ces derniers sont proteges de ce risque de par leur statut. 
L’apprehension du probleme de l’emploi tend malgre tout a s’ameliorer. 
On commence a mieux comprendre l’importance du soutien a l’initiative 
sous toutes ses formes. De meme les regulations salariales s’ameliorent 
en demandant moins au salaire minimum et plus a la negociation et en 
modulant les salaires en fonction du resultat. Le service public unifie 
de l’emploi devrait ameliorer peu a peu ses prestations. Face a la 
progression fulgurante du chomage du fait de la recession, il faut 
cependant aller plus loin : taxer la recherche de taux de rentabilite 
exageres, soutenir l’economie sociale et solidaire, mettre a disposition 
des operateurs un volume stable et previsible de contrats aides, donner 
aux demandeurs d’emploi une priorite d’acces a la formation, etendre aux 
cotisations d’assurance-chomage et de retraites complementaires les 
allegements de charges sur les bas salaires, ouvrir aux jeunes en 
difficulte qui s’engagent dans un parcours vers l’emploi l’equivalent 
des bourses etudiantes ou du RSA (un capital insertion et formation), etc.

La responsabilite du politique

Cette crise a fait eclater cette verite oubliee : le systeme de marche 
ne peut pas fonctionner sans un bon systeme de redistribution. La 
technique des subprimes mise en place pour suppleer la faiblesse des 
revenus d’activite ou des aides au logement s’est revelee desastreuse en 
creant du mauvais endettement. On ne peut pas demander a la finance de 
faire le travail d’un systeme redistributif.
Les autorites politiques doivent definir la juste part de la 
redistribution. Cette derniere ne doit etre ni trop lourde — pour ne pas 
empecher la creativite — ni trop legere pour ne pas laisser les gens 
livres a eux-memes face au marche. Le probleme americain, c’est 
l’insuffisance du systeme redistributif, mais le systeme europeen, plus 
robuste, doit trouver quant a lui le bon niveau de redistribution qui ne 
gene pas le developpement de la production. On ne peut plus produire 
sans penser a redistribuer, ni redistribuer sans penser a produire les 
conditions de cette redistribution.
Dans des economies matures et tertiarisees comme les notres, le surplus 
a distribuer chaque annee tourne en moyenne entre 1 % et 2 %. Nous 
gardons en tete les references des “Trente Glorieuses” tant en termes 
d’activite que de consommation, deux a trois fois plus eleves. Ces 
rythmes de croissance ne sont plus la. L’un des problemes majeurs de la 
societe occidentale moderne, c’est que les desirs exprimes et valides 
sont superieurs aux moyens de les satisfaire. Les 2 % d’accroissement 
annuel de richesse sont largement absorbes par l’accroissement mecanique 
de la protection sociale (les depenses de sante, notamment, croissent 
structurellement plus vite que le PIB). A cela s’ajoutent desormais les 
depenses quasi incontournables liees aux nouveaux standards de vie, 
souvent a forte composante technologique (portables, Internet) qui 
pesent fortement sur les bas revenus.

L’ecologie

La question de la redistribution va donc revenir en force, et cela 
d’autant plus que l’on se heurte aussi a la limite ecologique, qui pese 
elle aussi sur les plus faibles. Il va falloir faire preuve 
d’imagination. Un exemple ? Les droits a polluer, les permis d’emission, 
qu’il faut reduire peu a peu. Ne conviendrait-il pas les distribuer par 
tete d’habitant au niveau mondial plutot que d’attribuer le plus de 
droits aux pays les plus riches qui sont les plus gros pollueurs ? 
Pourquoi ne pas reflechir a instituer un compteur individuel d’emission 
de CO2 ? Un tel outil permettrait de se rendre compte d’un fait rarement 
mis en avant : les plus economes en production de CO2 sont les pauvres 
et non pas les riches. Cette vision justifierait que les riches 
rachetent leurs droits pour couvrir leur production superieure de CO2 
alors qu’actuellement, le systeme fonctionne a rebours. Il ne faut pas 
se voiler la face : besoin social et besoin ecologique ne sont pas 
forcement compatibles. Ils peuvent meme etre antinomiques. Plus on 
utilise des ressources publiques pour alleger les contraintes 
ecologiques, moins il y a d’argent disponible pour les besoins sociaux. 
Or, le developpement durable, dans sa definition canonique, celle de 
madame Brundtland, c’est la satisfaction des besoins des generations 
actuelles sans sacrifier les besoins des generations futures. Trop 
souvent le developpement durable est reduit aux questions 
d’environnement. On se projette dans le futur mais en faisant l’impasse 
sur les difficultes de ceux qui vivent dans le present.

Conception de la richessse

Tout le systeme fonctionne pour alimenter les desirs au-dela des 
possibilites de les satisfaire. Cela genere un besoin d’argent, donc de 
profit, et de rentabilite toujours plus eleve. Avec au final une 
bataille entre les acteurs pour se repartir le surplus. Un jeu avec 
quelques gagnants et pas mal de perdants, ou les surprofits des uns font 
l’exclusion des autres. La question de la sobriete va desormais 
s’imposer a nous. Il est de notre devoir d’inventer un nouveau concept 
de richesse. Pour ma part, je developpe l’idee “d’abondance frugale”. Un 
oxymore pour souligner qu’on ne peut pas disposer de toutes les 
abondances en meme temps. Il faut etre plus sobre pour que le superflu 
des uns soit redistribue, selon des formules a imaginer, pour que chacun 
accede a l’essentiel. Ces dernieres decennies, les desirs etaient en 
crue. Ils doivent rentrer dans le lit de la riviere pour que la riviere 
coule mieux.
La sobriete, c’est la morale de l’essentiel. Chacun a besoin d’un 
certain luxe, mais ce luxe n’est pas le meme pour tous. L’un a besoin de 
silence, l’autre de musique, le troisieme de voyages, etc. Cela fait 
partie de l’abondance legitime a laquelle chacun devrait avoir droit. Ce 
qui n’est pas possible, c’est de vouloir tous les luxes a la fois pour 
soi. C’est une question de justice dans un monde aux ressources limitees.
Cette societe de sobriete solidaire ne doit pas etre une societe triste, 
mais une societe dans laquelle on vit mieux. Cette societe doit donc 
etre creative, mais la creativite doit etre au service du sens. Le 
non-sens s’est beaucoup developpe dans la societe. Dans leur travail, 
beaucoup de gens sont obliges de faire des choses qui les mettent mal a 
l’aise avec eux-memes. Ils agissent un peu a contrecœur parce qu’il y a 
la concurrence, la carriere, les besoins d’argent. Et puis s’ils se 
retrouvent au chomage, alors, tout d’un coup, leur vie perd son sens. La 
panne de sens ! Voila une autre question fondamentale que pose cette 
crise. Il nous faut rompre avec le pacte faustien que nous avons passe 
avec le marche en nous remettant a lui pour creer la richesse. Ce 
pilotage automatique, selon l’expression de Stephane Rozes, ne 
fonctionne plus. Il nous faut reapprendre a gerer, a affiner les 
mecanismes, a fabriquer de l’humain. Cela passe par une redefinition des 
objectifs que la societe s’assigne. On etait en train de devenir 
inhumain. La crise nous oblige a retrouver l’humain.

Pour un “pacte civique”

Il faut poser l’equivalence entre les besoins : materiels, relationnels 
et spirituels. Cela passe par une nouvelle articulation entre le temps 
professionnel, le temps relationnel et le temps interieur. Il faut se 
donner pour objectif une societe du travail a temps choisi dans le cadre 
de parcours professionnels securises et dans un environnement sain et 
protege. Le temps de travail choisi, c’est le levier de la sobriete et 
du sens. Il est essentiel pour mettre en œuvre les deux grands principes 
fondamentaux qui pourraient nous guider : plus de sobriete pour plus de 
justice et plus de creativite pour plus de sens. La creativite mise au 
service du seul argent se fourvoie vite. On l’a vu quand la finance a 
essaye de gagner plus sans se preoccuper de produire plus.
Faire une campagne electorale en mettant en avant la sobriete, alors 
qu’il y a tant de gens qui ont du mal a boucler leur fin de mois, voila 
qui est bien lourd pour le systeme politique. La societe civile doit 
donc aider celui-ci a faire cette mutation et a populariser ces valeurs 
et principes d’action, ces deux couples sobriete/justice et 
creativite/sens. Avec mes amis de “Democratie et Spiritualite”, de “Vie 
Nouvelle” et un ensemble d’autres associations, nous reflechissons aux 
termes d’un Pacte civique qui pourrait completer utilement le pacte 
ecologique tel qu’a pu l’elaborer Nicolas Hulot. Un chantier a plusieurs 
entrees : comment ameliorer la qualite du debat democratique pour que le 
moins-disant ne soit pas le plus favorise ? Comment retrouver une 
maitrise citoyenne de l’economie, permettre a chacun d’etre maitre de 
son rapport a la richesse et au temps ? Toute personne au cours de sa 
vie active ne devrait-elle pas s’accorder une pause ? Pour ma part, j’ai 
travaille plus de trois a mi-temps, a mi-salaire, et cette periode a ete 
tres productive. Nous travaillons egalement sur l’institution d’un 
service civique universel, obligatoire et intergenerationnel, de l’ordre 
de trois a six mois. Et bien entendu, nous reflechissons a une laicite 
adaptee a la societe multiculturelle qui est desormais la notre et a une 
reevaluation des valeurs democratiques. Le projet transcendant de la 
democratie est de reconnaitre a chacun de ses membres l’eminence de sa 
dignite, ce qui suppose de lui donner la possibilite de donner le 
meilleur de lui-meme. Cela implique une attention a l’autre qui requiert 
une certaine capacite spirituelle. Les religions qui ont cette 
disposition d’esprit ont aussi des tendances autoritaires. Le climat 
democratique les oblige a se temperer. Donc il y a une fecondation 
mutuelle a susciter entre democratie et spiritualite. C’est a mon avis 
une condition de realisation du projet democratique dans ce qu’il a de 
plus ambitieux. Et notamment de la reconnaissance de la capacite de 
participation des plus fragiles. Etant admis que la reconnaissance 
implique non seulement des droits et des contrepoids, mais aussi des 
sentiments et de l’estime.

L’engagement

Le type d’engagement propose a Solidarites nouvelles face au chomage 
equivaut a deux heures par semaine, ce qui n’est pas negligeable, sans 
etre ecrasant. Des jeunes deja bien engages dans la vie active donnent 
ainsi de leur temps en investissant leurs competences dans une action 
qui a vraiment du sens. Je ne suis pas pessimiste. Il y a dans la 
societe civile une generosite foisonnante mais qui, du fait de son 
individualisme et de sa desideologisation, peine a s’organiser et a etre 
entendue dans le debat public. Il faudrait creer du collectif et forger 
des concepts nouveaux et rassembleurs : “Le bonheur autrement” ? “La 
realisation de soi” ? L’elevation plutot que l’excitation ? La crise est 
l’occasion de cristalliser des elements de changements souterrains. 
Reste a elaborer le plan d’ensemble et a forger le consensus autour de 
cette sobriete creative et solidaire. Faute de quoi nous irons vers une 
violente conflictualite et une societe veritablement ingouvernable. Rien 
n’est joue, ni gagne. La responsabilite des acteurs politiques est 
d’expliquer, d’indiquer la voie a suivre, d’appeler a la mobilisation. 
En France, nous debattons beaucoup trop des moyens mais pas assez des 
finalites. Ce biais tient en partie je pense a la formation suivie par 
l’elite. A l’ENA, la demonstration rationnelle est privilegiee aux 
depens de la capacite a convaincre et a entrainer, ce qui aboutit a 
contourner la discussion la plus essentielle, celle qui porte sur les 
finalites. Les Allemands me semblent plus aptes a dire ce qu’ils font, 
comment et pourquoi. La France est capable de changer, mais le programme 
est charge : il s’agit ni plus ni moins de reconcilier le social, 
l’ecologique, l’economique et l’ethique, voire le spirituel. Pour y 
parvenir, on a besoin plus que jamais d’une reflexion qui unifie le 
Tout. Tant que cette vision du tout ne sera pas trouvee et donnee, les 
parties ne bougeront pas ou alors tres difficilement. L’interet general 
ne doit pas mepriser les interets categoriels, mais les interets 
categoriels doivent aussi se penser en fonction de l’interet de tous, un 
bien commun clairement formule dans lequel chacun puisse se reconnaitre 
et se projeter.

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Bio express - Engage volontaire

Cela fait tant d’annees que Jean-Baptiste de Foucauld (66 ans) arpente, 
infatigable, sa frele silhouette tant dans les couloirs de 
l’administration que les arriere-salles de multiples associations, qu’on 
semble le connaitre sans l’avoir jamais approche. Compagnon de la 
premiere heure de Jacques Delors - dont il presida deux ans le club 
“Echanges et Projet” puis “Convictions” durant les annees 90 alors que 
son champion s’etait helas retire — Jean-Baptiste de Foucauld, enarque 
(promotion 69 Jean Jaures) n’a eu de cesse de creuser son sillon dans le 
social. Un domaine dans lequel il aurait pu endosser facilement le role 
de la “mauvaise conscience”. Mais pas suffisamment “grande gueule” pour 
accabler les autres et trop au fait des “faiblesses humaines” et des 
complications de la politique pour jouir veritablement du pouvoir - il a 
ete un temps Commissaire general au Plan (entre 1992 et 1995). 
Jean-Baptiste de Foucauld se retrouve pleinement avec les siens a la 
tete de Solidarites nouvelles face au chomage (www.snc.asso.fr) et de 
Democratie et Spiritualite (www.democratie-spiritualite.org) et toujours 
disponible au service de l’Etat ou son talent de moderateur et ses 
capacites d’analyse excellent a demeler les dossiers compliques. Une 
facon de faire de la politique autrement ?

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