[Infoligue] Martin Hirsch lance un plan "FORCES" pour la jeunesse
Denis Lebioda
denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
Lun 16 Mar 17:58:00 CET 2009
Martin Hirsch lance un plan "FORCES" pour la jeunesse
Auteur : Anne-Marie Thomazeau
Publié par :
http://www.viva.presse.fr/Martin-Hirsch-lance-un-plan-FORCES_11664.html
Le : 11.03.09
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Martin Hirsch, Haut commissaire à la jeunesse, a présidé le lundi 9
mars, la première Commission sur la politique de la jeunesse en présence
des partenaires sociaux, de représentants des étudiants, de membres
d’associations, des parlementaires, de personnes issues du monde
universitaire.
« Parmi les 60 membres de la commission, plus d’un tiers sont des jeunes
ou des représentants directs des jeunes. Nous ne répondrons pas aux
besoins des jeunes sans eux, sans les entendre, sans les associer, sans
débattre avec eux » a insisté le Haut Commissaire
La jeunesse française va mal (voir encadré), toutes les enquêtes le
prouvent. Et la crise risque d’accroître encore plus le malaise des
16-25 ans. Or les dispositifs publiques qui les concernent sont
disparates, inefficaces, complexes.
Lancer une grande politique de la jeunesse, lisible, pragmatique c’est
aujourd’hui l’ambition de Martin Hirsch : « Notre société a toujours
refusé d’écouter les jeunes, les obligeant à se plier à un système dont
le moins que l’on puisse dire aujourd’hui c’est qu’il n’a pas fait ses
preuves. Nous avons toujours considéré la question de la jeunesse comme
un problème, une fragilité, une vulnérabilité. Nous voulons changer de
cap. La jeunesse est, doit devenir une force ».
FORCES, (formation, orientation, ressources et résidence, citoyenneté et
culture, emploi et santé) est un label qui intègre les différents volets
sur lesquels la commission et ses groupes de travail vont devoir
plancher. La commission a un objectif majeur « l’autonomie des jeunes ».
C’est le fil directeur.
Etre autonome, c’est pouvoir s’orienter, se former, se loger, s’engager,
se soigner comme des membres à part entière de la société en ayant sa
place dans le monde du travail, en ayant les ressources permettant
d’accomplir ses projets.
« Notre société a su entretenir une démographie dynamique, a déclaré
Martin Hirsch, tant mieux. Elle n’a pas su permettre aux jeunes de
prendre leur place, toute leur place. Nous ne disons pas "tant pis".
Nous disons "relevons le défi". La crise peut toucher en premier lieu
les jeunes. Nos réponses doivent donner la priorité aux jeunes ».
Les travaux de la Commission de concertation permettront l’élaboration
d’un Livre vert proposant des orientations sur ces différentes
thématiques d’ici la fin du mois de mai.
Dans le même temps, des programmes expérimentaux pour la jeunesse seront
menés à l’initiative des missions locales, universités, associations. Un
appel à projet devrait être lancé dans les prochains jours. Un budget
dédié de 150 millions d’euros leur seront destinés. 100 000 jeunes
pourraient être concernés par ces programmes.
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Jeunesse : le malaise français
Les 16-25 ans sont la catégorie qui connaît le taux de pauvreté le plus
élevé qu’elle soit mesurée de façon monétaire ou en condition de vie :
un cinquième des jeunes de 16-25 ans vivent en dessous du seuil de
pauvreté (880 euros par mois) contre 13 % de la population. Cela
représente 1,4 millions de personnes.
Exclus du Rmi, les aides fiscales auxquelles ils pourraient avoir droit
sont versées aux familles. Sans ressources, ils n’ont bien évidemment
pas accès au logement.
Ils sont aussi les plus confrontés au chômage. Leur taux d’emploi est
particulièrement faible en France 28,5 %, un des plus mauvais de l’OCDE.
Un rapport du conseil d’analyse économique de 2008 met en évidence les
paradoxes du marché du travail français : « notre système fonctionne
comme une véritable machine à exclure les jeunes ».
La présence d’un chômage de masse fait des jeunes une variable
d’ajustement dans la gestion des ressources humaines en entreprises. De
plus un véritable problème d’adéquation de la formation aux emplois
existe. C’est aussi une génération désillusionnée de l’ascenseur social.
Les résultats sont là : une enquête de la Fondation pour l’innovation
politique, montre que les jeunes Français sont ceux qui, à l’exception
des Japonais, ont le moins confiance en leur avenir.
22 % des jeunes Français contre 51 % des jeunes Américains et 45 % des
jeunes Chinois et Danois estiment avoir la maîtrise de leur existence
future. Ils ont le sentiment d’une dépossession d’eux-mêmes n’ayant pas
de pouvoir sur leur vie.
Peinant à se saisir des armes de la citoyenneté (75 % ne s’intéressent
pas à la politique), rares sont ceux qui adhèrent à des partis, des
associations ou des syndicats.
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Denis Lebioda - Ligue de l'enseignement
Chargé de mission Alpes du Sud
mél. denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
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