[Infoligue] Les pays font un bilan positif des pôles d'excellence rurale, malgré un calendrier "serré"
Denis Lebioda
denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
Jeu 14 Jan 09:11:07 CET 2010
Les pays font un bilan positif des pôles d'excellence rurale, malgré un
calendrier "serré"
Publié par : http://www.localtis.info
Le : 13 janvier 2010
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"Le bilan de la première génération des pôles d'excellence rurale (PER)
est très positif." C'est dans ces termes que Max Barbier, chargé de
mission développement local à la Datar (Délégation interministérielle à
l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale) s'est exprimé
à l'occasion d'une journée-rencontre consacrée par l'Association de
promotion et de fédération des pays (APFP), ce 12 janvier, à la seconde
génération des pôles d'excellence rurale (PER). "6% de PER seulement ont
été abandonnés, précise-t-il, c'est donc une politique publique réussie
à 94%." Autre point positif, relevé par le chargé de mission : 90% des
engagements financiers de l'Etat ont été mis en place, pour un montant
total de 235 millions d'euros. Et l'impact des PER sur la dynamique
interne des territoires est flagrant, selon Max Barbier. "Ca booste les
énergies, même les élus le reconnaissent, et ça permet de lancer des
projets dont on parlait jusque-là mollement. La valeur ajoutée du PER,
c'est que ce n'est pas une somme de projets individuels mais un projet
collectif." Un bilan positif qui fait écho aux conclusions du rapport
d'information du sénateur UMP Rémy Pointereau, publié le 17 septembre
2009, et qui a donné lieu à un nouvel appel à projets lancé le 16
novembre 2009. L'APFP a également dressé un bilan des PER en focalisant
sur leurs liens avec les pays. Un bilan qui met en avant les atouts des
PER : la création d'une impulsion sur les territoires, la concrétisation
d'actions en gestation, l'implication des acteurs privés, une réponse
adaptée aux territoires ruraux. Le bilan de l'APFP cite aussi les points
qui restent à améliorer - dont, principalement, les financements.
"L'écrêtement des fonds destinés aux PER a vu une enveloppe finale
différente de l'enveloppe attendue, parfois jusqu'à moitié", indique
ainsi l'étude, réalisée en octobre 2009, qui a porté sur les 115 PER
labellisés et portés par un pays. L'absence de crédits d'ingénierie a
aussi été mise en avant. Mais sur ce point, la Datar ne veut pas céder.
"C'est un équilibre à construire", a ainsi précisé Max Barbier durant la
journée d'informations de l'APFP, "on ne répondra pas par les PER à tous
les problèmes des territoires ruraux".
Enfin, dernier point négatif des PER, d'après l'APFP : le calendrier,
qui est jugé "serré" et qui "n'a pas permis de boucler tous les
dossiers, de stabiliser les partenaires ni les maîtres d'ouvrage". De ce
côté, pour la deuxième génération des PER, les projets, qui doivent être
déposés au plus tard le 20 février ou le 20 août pour la deuxième vague,
devront être engagés financièrement au plus tard le 31 décembre 2012
pour la première vague, le 30 juin 2013 pour la deuxième vague. Et les
porteurs de projets des PER qui n'auraient pas été terminés lors de la
première vague ne pourront pas déposer de dossiers. "Nous avons décidé
de supprimer la tentation de déposer un dossier avant de terminer celui
en cours", a souligné Max Barbier. En revanche, la Datar n'a pas fixé de
thèmes spécifiques pour ce deuxième appel à projets, préférant prévoir
des "enjeux" auxquels les projets présentés doivent répondre :
développer les activités économiques et valoriser les atouts des
territoires ruraux, faciliter la vie quotidienne des populations
rurales, organiser et animer les territoires afin d'assurer la
complémentarité des espaces. La Datar assure aussi n'avoir "aucun a
priori" sur les projets qui seront présentés. "On va voir ce qui
remonte, tout dépendra de ce qui nous est présenté", estime Max Barbier.
Emilie Zapalski
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Denis Lebioda
Ligue de l'enseignement - Chargé de mission Alpes du Sud
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