[Infoligue] Adels > Animer un projet participatif, modes d’emploi
Denis Lebioda
denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
Mar 16 Aou 10:57:38 CEST 2011
Adels > Animer un projet participatif, modes d’emploi
Publié par : http://www.apeas.fr/Animer-un-projet-participatif.html
Le : lundi 18 juillet 2011
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La fonction animation est autant affaire de dynamique de groupe et
d’accompagnement de projet que d’ouverture au territoire et de démocratie.
L’animation d’un groupe s’inscrit ainsi dans un propos global : quand
les participants décident d’inscrire leur projet dans l’espace public,
ils entrent dans une dynamique de changement, dans des relations à nouer
avec de multiples partenaires, quelquefois radicalement différents
d’eux-mêmes. Pour que les transformations qu’ils proposent soient
durables, la fonction animation prend alors la dimension d’un débat de
société et de la démocratie participative.
Ce guide est découpé en trois grands chapitres.
Le premier propose une réflexion sur le sens que revêt aujourd’hui
l’animation des projets participatifs.
Le second invite à suivre les différents temps de la vie d’un groupe
porteur de projet.
Dans le troisième, ce sont les situations d’animation et les attitudes
de l’animateur qui sont proposées, comme éléments de méthode.
Enfin, seize fiches-expérience, comme autant de fenêtres sur des
compétences et des motivations multiples d’animateurs originaux et
reconnus (territoriaux, associatifs, culturels, dans les champs de
l’environnement, du social, de la citoyenneté, etc.) viennent compléter
ce guide, pour donner envie d’ouvrir l’animation de projet à la
dynamique de changement social sur un territoire.
Avertissement au lecteur
Vous avez les réponses…
Quelles sont les questions ?
Comment lire le guide animer un projet participatif ?
La participation n’est pas spontanée. Comment le serait-elle alors que
le débat public est si difficile à mener du fait de la crise de la
représentation, des questions d’alternances politiques sur fond de
mondialisation de l’économie ? Comment les gens, préoccupés par leur
situation économique, l’avenir bouché des jeunes,… pourraient-ils
s’occuper de Politique alors que les partis, les syndicats, les
associations, les administrations leur semblent si éloignés ?Mis à jour
: lundi 18 juillet 2011
La question sociale se pose avec une acuité nouvelle. Des mouvements
portent avec détermination sur la scène publique des questions
fondamentales de droit, de justice, de coopération, de solidarité.
Pendant un temps, le débat a semblé être partitionné en deux espaces
disjoints.
D’une part, une approche globale, portée par les altermondialistes,
critique et conteste l’hégémonie de l’économie capitaliste, interpelle
les États et les institutions internationales. Les mouvements qui
animent ce renouveau politique ont diverses origines. Si les liens qui
les unissent sont à l’échelle de la planète, leur révolte est nourrie
par des Mis à jour : lundi 18 juillet 2011luttes locales.
D’autre part, une énergie citoyenne locale qui s’immisce dans la gestion
du territoire et dans les méandres de la décision publique locaMis à
jour : lundi 18 juillet 2011le. La décentralisation ayant rendu celle-ci
plus visible, les décideurs semblent être " à portée de main ". De
nombreuses sources de contestation se font jour, elles aussi d’origines
et de sensibilités très diverses. Territoires ruraux et urbains
développent des projets, organisent des lieux où l’aménagement du
territoire comme le sens de l’action publique sont questionnés.
Certains souhaitent, d’autres redoutent le lien entre les deux mouvements.
Partout, en milieu rural comme dans les agglomérations, des usagers, des
habitants s’affirment non plus en sujets mais en acteurs. La vie
quotidienne fourmille d’événements à propos desquels les citoyens
sentent plus ou moins confusément qu’ils recèlent des
dysfonctionnements. Le consommateur voudrait comprendre plus précisément
les ressorts de la grande distribution ; l’électeur s’y retrouver dans
la répartition des compétences ; l’usager de l’administration connaître
les fondements du droit auquel elle se réfère ; le salarié être en
capacité d’agir sur le positionnement de son entreprise dans le système
économique…
Quel sens donner aux valeurs, aux objectifs, aux pratiques d’éducation
populaire dans ce contexte ? L’animation doit-elle être le bras séculier
d’un pouvoir, ou l’outil de mobilisation de contre-pouvoirs ? La logique
binaire ne convient pas. Les organisations associatives, syndicales,
para administratives se pensent-elles comme un espace de médiation entre
le politique et l’individu ?, entre l’économique et le social ?, entre
les groupes d’appartenance ? La question n’est pas nouvelle dans le
monde de l’animation. Même si les contextes changent, l’animateur est
toujours amené à se poser la question de sa mission, de son rapport à la
commande des institutions ou de sa hiérarchie, à la demande des
personnes et des groupes ; aux méthodes aptes à créer de l’autonomie, de
la citoyenneté ; aux fondements politiques, sociaux, éducatifs de cette
mise en mouvement. Les contradictions institutionnelles ont de tout
temps été au cœur de cette introspection nécessaire. Aujourd’hui comme
hier, la fonction d’animation est le reflet des contradictions
politiques qui l’environnent.
Nombreuses sont actuellement les organisations qui, au contact des
territoires en mouvement, veulent infléchir la formation des animateurs,
leur statut, les filières métiers. Les chantiers sont plus ou moins
avancés par l’Union nationale des acteurs et structures du développement
local (Unadel), dans les centres ressources politiques de la ville, dans
plusieurs unités de formation et de recherche des universités ou dans
quelques grandes associations employeur. Pourtant, rares sont les
espaces et les temps réservés à un approfondissement des études, dans
l’action, dans le service municipal, dans une équipe d’agents de
développement ou parmi les salariés d’une association, qui soient au
service de l’animateur et lui permettent de prendre un peu de recul sur
ses pratiques et leurs fondements.
Le présent ouvrage se veut un guide d’accompagnement dans l’animation
des projets menés par des collectivités locales, des associations ou des
groupes de citoyens sur le territoire local, pour lesquels la
participation de la population, d’une communauté d’appartenance plus ou
moins large, d’un groupe social déterminé est requise en préalable ou
imposée dans le cours du déroulement de l’action.
Il se situe au croisement de deux démarches : expliquer des notions, les
distinguer les unes des autres pour éclairer et aider à la compréhension
des mobiles de l’action ; accompagner l’action en proposant des temps de
réflexion permettant aux acteurs de s’arrêter et de vérifier qu’ils
partagent ou non les fondements philosophiques, politiques et sociaux du
projet auquel ils participent.
Il est découpé en trois chapitres :
- le premier propose une réflexion sur le sens que revêt aujourd’hui la
question de l’animation des projets participatifs.
- Le second invite à suivre les différents temps de la vie d’un groupe
porteur de projet.
- Dans le troisième, ce sont les situations d’animation et les attitudes
de l’animateur qui sont proposées comme éléments de méthode.
Mais, au vu de la multiplicité des approches, la diversité des contextes
locaux, des liens entre les différents acteurs, quelques pages ne
peuvent prétendre à l’exhaustivité des questionnements. Cela commande au
lecteur de ne pas se satisfaire des premiers pas qui lui sont proposés
ici et d’approfondir sa démarche avec ses interlocuteurs.
Les phases, les séquences que suit un projet ne sont jamais exactement
les mêmes, dans un déroulement et une méthode qui se confondraient avec
un calendrier. De même, la participation est un mouvement multiforme qui
a fait dire à certains animateurs locaux qu’elle n’arrivait jamais là où
on avait conçu de la convoquer !
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En savoir plus :
Animer un projet participatif - modes d'emploi
une édition associative de l'Adels
Extrait de la post-face :
"...L'animation d’un groupe s'inscrit ainsi dans un propos global :
quand les participants décident d'inscrire leur projet dans l'espace
public, ils entrent dans une dynamique de changement, dans des relations
à nouer avec de multiples partenaires, quelquefois radicalement
différents d’eux-mêmes. Pour que les transformations qu'ils proposent
soient durables, la fonction animation prend alors la dimension d'un
débat de société, devient l’outil de la démocratie participative..."
> Animer un projet participatif, modes d'emploi
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* de 1 à 9 exemplaires : 14 euros
* de 10 à 49 exemplaires -10% : 12,60 euros
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>>> http://www.adels.org/edition/ouvrages.htm
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Denis Lebioda
Chargé de mission
Ligue de l'enseignement dans les Alpes du Sud
Mel : denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
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