[Infoligue] L’engagement associatif des jeunes

Denis Lebioda denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
Jeu 8 Sep 08:09:44 CEST 2011


L’engagement associatif des jeunes

Compte-rendu de la conférence-débat du 19 mai 2011
Publié par : http://www.injep.fr
Le : 14/06/11

****************

L’engagement associatif des jeunes était au cœur du débat organisé le 19 
mai dernier pour promouvoir le quatrième numéro de la publication de 
l’INJEP Jeunesses : études et synthèses. Retrouvez les principaux 
résultats des enquêtes sur le monde associatif et la participation 
associative des jeunes présentées ce jour-là et visionnez les 
témoignages des représentants d’associations invités.

En introduction à cette conférence, Viviane Tchernonog, chargée de 
recherche au CNRS, a présenté au public quelques-unes des grandes 
évolutions observées ces dernières années dans le secteur associatif. 
Elle s’est notamment appuyée sur les résultats de l’enquête nationale du 
paysage associatif français réalisée en 2007 [1]. Lorsque cela a été 
possible, elle a apporté des éclairages sur la manière dont la crise 
économique a traversé ce secteur.

Une augmentation constante du poids du secteur associatif dans 
l’économie : Entre 2000 et 2005, le budget du secteur associatif a 
régulièrement augmenté. Son augmentation est plus importante que celle 
du PIB.

Une privatisation croissante des financements du secteur associatif : Le 
financement privé des associations (cotisations, dons et mécénat, 
participation des usagers au service rendu) a augmenté deux fois plus 
vite que le financement public des associations (subventions, ventes, 
appels à projets, prix de journée). Ce sont les recettes d’activités en 
direction des publics associatifs qui alimentent l’essentiel des 
financements privés (environ 1/3 du financement associatif). On peut 
craindre un glissement progressif des projets et actions des 
associations vers des publics solvables.

Moins de subventions, plus de prestations : La crise économique aurait 
engendré une baisse des financements publics des associations. De plus, 
on observe un changement de philosophie dans l’attribution de ces 
financements. Le rapport Langlais publié en 2008 préconise en effet d’en 
finir avec la culture de la subvention.

Un emploi salarié en augmentation constante mais souvent précaire : 
L’emploi associatif en France a augmenté 2,5 fois plus vite que l’emploi 
au niveau national. Celui-ci est souvent précaire et compte 
essentiellement des emplois à temps partiel, des CDD, des deuxièmes 
emplois… L’emploi associatif est également souvent utilisé comme outil 
de politique de l’emploi, notamment en période de crise économique.

Une augmentation du nombre d’associations : Le taux d’augmentation du 
nombre d’associations est de 4,2%. Cela a pour conséquence d’engendrer 
une forte concurrence entre les associations mais aussi avec certaines 
entreprises du secteur privé.

Un bénévolat en plein essor : Tous les indicateurs concernant les 
bénévoles sont en hausse (nombre, travail, durée moyenne par engagement…).

Pourquoi un discours sur la crise du bénévolat : Les associations ont du 
mal à trouver des bénévoles possédant la qualification dont ils ont 
besoin. La mobilité dans le domaine du bénévolat est plus importante 
qu’auparavant. Les bénévoles souhaitent en effet diversifier leurs 
expériences de bénévolat et se tournent majoritairement vers des projets 
associatifs culturels et humanitaires.

Bernard Roudet, chargé d’études et de recherche à l’INJEP, est l’auteur 
du quatrième numéro de Jeunesses : études et synthèses intitulé « 
Participation associative : des jeunes plus engagés dans la vie de la 
cité » réalisée à partir des données de l’enquête de 2008 sur les 
valeurs des Français. Il nous a présenté les principaux résultats de 
cette enquête en matière d’adhésion associative à travers l’examen 
successif des éléments prédominants de stabilité et des tendances 
d’évolution.

Un taux d’adhésion stable depuis 1990 : 37% des jeunes Français de 18 à 
29 ans sont membres d’au moins une association. Globalement, Il n’y a 
pas de différence avec le taux d’adhésion de l’ensemble de la 
population. Cependant, lorsque l’on considère non plus l’adhésion mais 
le fait d’accomplir un travail bénévole dans une association, seul un 
jeune sur cinq reste concerné (19%). L’investissement bénévole est 
légèrement supérieur dans l’ensemble de la population (23%).

Un taux d’adhésion en dessous de la moyenne européenne : Selon l’enquête 
Valeurs, près d’un individu sur deux, jeunes et adultes, adhère à une 
association en Europe occidentale (46%) en 1999.

Une participation associative en lien avec le niveau d’étude : Près d’un 
jeune sur deux ayant terminé ses études au plus tôt à 22 ans participe à 
au moins une association (45%), pour seulement un quart des jeunes 
achevant leurs études au plus tard à 18 ans (24%). De même, le taux de 
participation se révèle plus élevé parmi les jeunes enquêtés encore 
scolarisés : 42% des élèves et des étudiants adhèrent à une association.

Une participation associative plus forte chez les garçons que chez les 
filles : Cet écart a toutefois légèrement diminué entre 1990 (13 points) 
et 2008 (8 points). Il s’explique notamment par le fait que les garçons 
adhèrent en plus grand nombre dans les associations sportives et de 
loisirs (23% contre 15% en 2008).

Une participation associative axée sur les loisirs : Les adhésions des 
jeunes et des adultes restent globalement centrées sur des associations 
permettant d’avoir une activité commune, souvent récréative, axées sur 
un épanouissement personnel, sur la recherche de convivialité. Les 
jeunes de 18 à 29 ans participent avant tout à des associations 
sportives et de loisirs (19%) et, avec un taux d’adhésion très 
inférieur, à des associations culturelles (7%).

Une participation plus engagée dans la vie de la cité : L’adhésion 
juvénile au sein d’associations davantage ouvertes sur des questions de 
société, sur la situation de groupes sociaux dans une perspective d’aide 
ou de défense, ou encore sur des intérêts collectifs ou sur une cause à 
soutenir a été multipliée par trois depuis 1999.

Un lien entre politisation et participation associative : La moitié des 
jeunes fortement politisés sont adhérents à au moins une association Ce 
taux passe à 38% pour les jeunes moyennement politisés et à seulement 
22% pour les jeunes faiblement politisés. En matière de politisation 
comme de participation associative, l’investissement augmente en même 
temps que s’élève le niveau d’études.

Lire la suite :
 >>> http://www.injep.fr/L-engagement-associatif-des-jeunes?xtor=EPR-3

-- 

-----------------------
Denis Lebioda
Chargé de mission 
Ligue de l'enseignement dans les Alpes du Sud
Mel : denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
-----------------------
Nos sites :
http://www.laligue-alpesdusud.org
http://www.laligue-alpesdusud.org/associatifs_leblog
-----------------------






Plus d'informations sur la liste de diffusion Infoligue