[Infoligue] Le mouvement olympique confirme son voeu de nouvelle gouvernance des fédérations et explique ses choix
Denis Lebioda
denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
Lun 25 Fév 08:53:05 CET 2013
Le mouvement olympique confirme son voeu de nouvelle gouvernance des
fédérations et explique ses choix
Publié par : http://www.localtis.info/
Le : vendredi 22 février 2013
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En publiant son livret intitulé "Mieux adapter la gouvernance des
fédérations aux enjeux de la société - Préconisations du CNOSF", le
Comité national olympique et sportif français ne fait certes pas dans la
nouveauté. Mais il fait oeuvre de pédagogie. En avril 2012, il avait
rendu publiques huit préconisations visant à "optimiser la démocratie,
la transparence, l'efficience, la stabilité et le renouvellement des
dirigeants" des fédérations sportives. Le document de ce début d'année
2013 reprend point par point ces recommandations, mais cette fois en
éclairant sur les motivations qui ont guidé l'organe représentatif du
mouvement sportif. Motivations elles-mêmes assises sur les résultats
d'une enquête portant sur 57 fédérations, dont l'ensemble des 31
fédérations olympiques.
Au chapitre "Les membres des fédérations", on apprend ainsi que si 29
fédérations n'ont pour membres que des associations sportives, 28 ont
plusieurs types de membres (associations, licenciés individuels,
organismes à but lucratif, contributeurs…). Concernant la présence de
licenciés individuels, le CNOSF y voit un "risque de déséquilibre de la
représentation de ces licenciés par rapport à celle des associations".
En revanche, "considérer les organismes à but lucratif comme membres de
la fédération" permet à ses yeux de "fédérer l’intégralité des
pratiquants de la discipline". D'où sa préconisation d'"ouvrir les
fédérations aux sociétés commerciales du secteur d’activité". Côté
"organes dirigeants", l'enquête note que 54 fédérations (contre 3), ont
aujourd'hui un conseil d'administration. Pourtant, le CNOSF recommande
un système de type "conseil de surveillance/directoire", notamment pour
favoriser une "prise de décision plus rapide et plus efficace". Au
chapitre de la composition de l’assemblée générale et des collèges
électoraux, il prône l'élargissement du collège à un minimum de cent
votants, et une représentation directe ou indirecte avec un système
privilégiant une représentation mixte issue des structures déconcentrées
(régionales, départementales et territoriales), même s'il voit dans la
représentation indirecte un "risque d’inadéquation entre les résultats
des votes et la réelle volonté des membres de la fédération". En
revanche, il botte en touche sur la question des modes de scrutin, qui
relève selon lui d'une "option politique" de chaque fédération.
Plus de femmes, moins de vieux
Revendication récurrente du président du CNOSF Denis Masseglia, la
rémunération des dirigeants est préconisée en raison d'une "mobilisation
et [d'une] meilleure disponibilité du ou des dirigeants rémunérés", de
l'"intérêt/vocation auprès des personnes qui, au-delà de la connaissance
de la discipline, ont développé professionnellement des qualités
managériales, de gestion et de direction" et du "rajeunissement probable
des dirigeants" qu'elle pourrait entraîner. Rajeunissement également
visé par la préconisation invitant à limiter à 70 ans l’âge auquel un
candidat peut se présenter à la présidence d’une fédération. Une seule
fédération prévoyant aujourd'hui une telle limite. Avec lucidité, le
CNOSF pointe toutefois la "difficulté de voir les dirigeants actuels se
limiter eux-mêmes". Au regard de la représentation féminine au sein des
instances dirigeantes, le CNOSF souhaite garantir la représentation du
sexe minoritaire (par rapport aux licenciés de la fédération)
proportionnellement jusqu’à la parité, et avec un pourcentage minimum
qui pourrait se situer autour de 20%. L'institution met cependant en
avant le risque de freiner "une représentation spontanée et naturelle
des femmes" ou la "difficulté à trouver des femmes candidates en nombre
suffisant" dans les sports fortement masculins". Enfin, le CNOSF entend
limiter la place des ligues professionnelles aux assemblées générales
des fédérations à environ 25% des voix au maximum (le football
professionnel dispose aujourd'hui d'une minorité de blocage au sein de
la Fédération française de football avec 37% des voix). La motivation de
cette limitation ? Eviter de "créer un terrain propice à l’existence de
tensions entre secteurs amateur et professionnel d’une même discipline".
Jean Damien Lesay
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Denis Lebioda
Chargé de mission
Ligue de l'enseignement dans les Alpes du Sud
Mel : denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
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