[Infoligue] Les associations demandent un « contrat de partenariat » avec l’État

Denis Lebioda denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
Ven 8 Juin 07:03:20 CEST 2018


Les associations demandent un « contrat de partenariat » avec l’État

par : Nathalie Birchem
Publié par : https://www.la-croix.com
Le : 08/06/2018

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Dans un rapport remis vendredi 8 juin au premier ministre, publié par « 
La Croix », le Mouvement associatif demande au gouvernement les moyens 
de promouvoir la vie associative et l’engagement bénévole.



C’est peu dire que les premières décisions gouvernementales avaient 
inquiété les associations. Qu’il s’agisse de mesures qui impactent les 
structures elles-mêmes, comme la diminution des emplois aidés, ou de 
choix qui touchent leurs publics, comme la baisse des APL, ou la 
politique migratoire.

C’est pourquoi le 9 novembre, Édouard Philippe les avait réunies pour 
les rassurer. « L’idée, c’est de vous dire à quel point l’État a 
conscience de l’importance de votre rôle et de vos spécificités », avait 
lancé le premier ministre, avant de leur demander de lui faire des 
propositions pour développer la vie associative.

Un Français sur deux adhérent d’une association

Ce sont ces propositions, rassemblées dans un rapport intitulé « Pour 
une politique de vie associative ambitieuse et le développement d’une 
société de l’engagement », qui sont remises ce vendredi 8 juin au matin 
au premier ministre, en déplacement sur le site associatif des Granges, 
près de Toulouse (Haute-Garonne). Si le Mouvement associatif a tenu la 
plume, elles ont été rédigées à l’issue d’une concertation avec 
l’ensemble du secteur.


« Pour une politique de vie associative ambitieuse »

Rapport remis au Premier ministre vendredi 8 juin.

« Je rappelle qu’aujourd’hui on compte à peu près 1,3 million 
d’associations, ce qui représente 2 millions d’emplois et 13 à 14 
millions de bénévoles et qu’environ un Français sur deux est adhérent 
d’une association, résume Philippe Jahshan, président du Mouvement 
associatif. Ça correspond à 4 % du PIB, soit l’équivalent du secteur des 
transports et de l’automobile cumulés. » « Si l’on considère que ces 
associations, poursuit-il, ce sont à la fois des lieux d’engagement 
citoyen, de cohésion sociale, des lieux utiles à la vitalité 
démocratique, mais aussi des lieux qui produisent une économie de 
proximité, des lieux d’innovation sociale, il faut reconnaître que la 
politique publique n’est pas à la hauteur des enjeux. »

Plus de moyens

En 59 propositions, le rapport propose donc un kit de mesures pour 
redresser les choses. Ces éléments « peuvent être constitutifs d’un 
véritable contrat de partenariat entre l’État et les associations pour 
le quinquennat », plaide le rapport.

Il est bien sûr question d’« augmenter significativement les moyens 
alloués au Fonds de développement de la vie associative ». Si le 
document ne donne pas de chiffre, celui-ci est pour l’instant doté de 8 
millions d’euros, quand le secteur espère 250 millions voire 500 
millions à la fin du quinquennat.

Accès facilité aux fonds européens, fiscalité adaptée, politique de 
l’emploi au service des projets associatifs… plusieurs propositions 
visent aussi à adapter l’environnement au modèle non lucratif des 
associations. Alors que de nombreuses petites structures, en grande 
difficulté à la suite de la suppression de leurs emplois aidés et non 
concernées par les crédits d’impôts, sont en péril, le rapport demande 
en particulier un « dispositif d’aide aux associations en difficulté ».

Une semaine de l’engagement en décembre ?

De nombreuses mesures sont aussi consacrées à la promotion de 
l’engagement. Il est par exemple question de « construire une logique de 
parcours d’engagement pour permettre un engagement tout au long de la 
vie », notamment à l’école, ou dans le domaine professionnel, en 
revisitant les différents congés existants, ou via le futur service 
national universel. Il est aussi proposé d’« ouvrir le compte 
d’engagement citoyen à tout bénévole dès 200 heures ».

Il est enfin fait référence à la création d’un « temps de visibilité de 
l’engagement associatif ». Le 9 novembre, Édouard Philippe avait dit 
qu’il comptait « instaurer chaque année, autour du 1er juillet, une 
semaine nationale de l’engagement ». Cette période semblant peu adaptée 
à des manifestations qui toucheraient aussi les écoles, une date autour 
du 5 décembre, journée internationale du bénévolat, paraît plus probable.


Une Semaine de l’engagement pour donner le goût du bénévolat

Reste à savoir ce que le gouvernement retiendra de ses propositions. En 
mai, les annonces d’Emmanuel Macron sur les banlieues avaient déçu. 
Quant au plan pauvreté, attendu pour mars, puis avril puis mai, il ne 
devrait finalement l’être qu’en juillet. « Pour l’instant, on nous 
assure qu’il y aura des réponses à la hauteur des ambitions », assure 
Philippe Jahshan. les arbitrages sont attendus courant juillet.


Nathalie Birchem

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Denis Lebioda
Chargé de mission
Ligue de l'enseignement dans les Alpes du Sud
Mel : denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
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