[Laicite-info] Une famille sur deux voudrait scolariser ses enfants dans le privé

Denis Lebioda denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
Mer 16 Déc 07:05:12 CET 2009




Une famille sur deux voudrait scolariser ses enfants dans le privé 

Publié par : AFP 
Le : 15.12.09 | 20h17 

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Une famille sur deux souhaiterait
que ses enfants fréquentent
l'enseignement privé, qui scolarise
un enfant sur cinq, indique un
sondage réalisé par l'institut CSA
pour l'Association des parents
d'élèves de l'enseignement libre
(Apel) et le quotidien La Croix. 55%
des Français (47% de parents
d'élèves interrogés) souhaiteraient
scolariser leurs enfants dans le
privé, selon ce sondage commandé
avant le 50ème anniversaire, le 31
décembre, de la loi Debré, qui régit
les rapports entre l'Etat et les
établissements privés. Ce désir est
partagé par 74% des sympathisants de
droite et 44% des sympathisants de
gauche. "C'est chez les enfants
d'ouvriers et d'employés que cette
demande est la plus forte, car ils
n'ont pas d'alternative. Les cadres
et professions libérales peuvent se
débrouiller pour mettre leurs
enfants dans le bon lycée public,
offrir des cours particuliers pour
compléter, ou accompagner eux-mêmes
leurs enfants", a commenté Julien
Goarant, responsable d'études de
CSA, lors d'une conférence de
presse. "Ces catégories, plus que
les milieux favorisés, nourrissent
leurs enfants de l'idée que l'école
va permettre l'ascenseur social",
a-t-il expliqué. C'est dans la
fourchette de revenus comprise entre
1.000 et 2.000 euros par mois que
l'école privée est le plus
souhaitée, a relevé M. Goarant.
Moins les personnes interrogées sont
diplômées, plus elles souhaitent
scolariser leur enfant dans le
privé. Ceux qui ont un diplôme
supérieur à bac+2 sont 40% à émettre
ce souhait, les "niveau bac" et
titulaires de BEP/CAP sont 55% et
les sans diplôme sont 59% à vouloir
que leurs enfants soient scolarisés
dans le privé, relève le CSA.
"L'école privée peut donc
apparaître, aux yeux des personnes
les moins diplômées, comme la
possibilité de réduire les
inégalités culturelles dont sont
victimes leurs enfants et donc comme
une meilleure chance d'ascenseur
social pour ces derniers", commente
CSA. Quatre Français sur cinq (84%)
pensent que c'est une bonne chose de
pouvoir scolariser ses enfants soit
dans le public, soit dans le privé.
Le clivage politique traditionnel
sur cette question s'estompe,
puisque cet avis est partagé par 79%
des sympathisants de gauche et 93%
de ceux de droite. Pour une grande
majorité, le privé assure un
enseignement de qualité (84%),
accorde une place importante à la
dimension éducative (81%) et suit
les programmes fixés par l'Education
nationale (80%). Il est ouvert aux
élèves non croyants (79%), aux
élèves de toutes religions (72%),
assure un suivi personnalisé des
élèves (76%) et permet aux parents
de s'impliquer dans la scolarité
(73%). 58% estiment que les
établissements privés sont ouverts
aux élèves en difficulté scolaire.
37% seulement estiment que le privé
fait le nécessaire pour être
accessible financièrement au plus
grand nombre et moins d'un tiers
(30%) qu'il est accessible aux
populations défavorisées. 67%
estiment que l'Etat devrait
permettre au privé d'ouvrir d'autres
établissements ou de nouvelles
classes, afin que tous les parents
qui le souhaitent puissent y
scolariser leurs enfants. 76% des
Français pensent qu'il devrait
pouvoir ouvrir des établissements ou
des classes dans les zones
d'éducation prioritaire. Sondage
réalisé par téléphone en novembre
auprès d'un échantillon national
représentatif de 1.009 personnes
majeures, et d'un échantillon de 348
parents d'élèves, sélectionnés
d'après la méthode des quotas.
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Denis Lebioda
Ligue de l'enseignement - Chargé de mission Alpes du Sud
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