[Infoligue] Insertion par l'activité économique : le cri d'alerte des réseaux associatifs !

Denis Lebioda denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
Ven 8 Avr 17:13:27 CEST 2011


Insertion par l'activité économique : le cri d'alerte des réseaux 
associatifs !

Publié par : http://www.weka.fr
Le : 7 avr. 2011

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Les réseaux de l'insertion par l'activité économique s'inquiètent des « 
difficultés croissantes » vécues par les différentes structures de ce 
secteur.

« L'insertion est en danger ! », clament en chœur, une nouvelle fois, 
l'Association nationale des acteurs du Chantier école, le Comité 
national des entreprises d'insertion (CNEI), la fédération COORACE et la 
Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion 
sociale (FNARS). Les quatre têtes de réseau de l'insertion par 
l'activité économique (IAE) ont donc saisi, le 4 avril, le Conseil 
national de l'insertion par l'activité économique (CNIAE). Ces réseaux 
exigent que « des solutions soient rapidement trouvées face aux 
difficultés croissantes que rencontrent les entreprises d'insertion, les 
ateliers et chantiers d'insertion, les entreprises de travail temporaire 
d'insertion et les associations intermédiaires ». Par la lecture d'une 
déclaration commune en ouverture de la séance plénière du CNIAE, ils ont 
dénoncé « un désengagement progressif de l'État pour l'insertion par 
l'activité économique ». Aussi, ils demandent « instamment » au 
président de ce Conseil, Yves Censi, d'alerter sur ce sujet le ministre 
du Travail, de l'Emploi et de la Santé, Xavier Bertrand, qu'il doit 
rencontrer très prochainement.

Depuis plusieurs mois, l'État refuse tout dialogue avec les réseaux de 
l'insertion par l'activité économique, déplorent ces derniers. « Et ce 
malgré le chômage qui touche aujourd'hui 4,3 millions de personnes, 
l'annonce du président de la République de débloquer une enveloppe de 
500 millions d'euros pour renforcer l'accompagnement des demandeurs 
d'emploi de longue durée ou encore la mobilisation, à l'automne dernier, 
de 340 députés et sénateurs pour que soient réévalués les moyens alloués 
à l'IAE dans le projet de loi de finances 2011 », soulignent les quatre 
têtes de réseau.
« Face à un État qui, par sa fin de non recevoir, met en péril le 
travail réalisé par près de 3 500 structures d'insertion qui proposent, 
chaque année, 275 000 solutions d'insertion vers et dans l'emploi 
durable », estiment les réseaux, ceux-ci « ne décolèrent pas ». Selon 
eux, ce statu quo risque, à court terme, d'avoir « des conséquences 
dramatiques ». À savoir : diminution progressive de l'offre d'insertion, 
baisse de la qualité de la mission d'insertion, absence de réponses 
adaptées aux demandeurs d'emploi les plus éloignés du marché du travail…

Pourtant, les structures d'insertion apportent des réponses collectives 
aux nouvelles problématiques de l'emploi et de l'exclusion en 
développant des solutions innovantes et des modèles économiques viables, 
rappellent les quatre réseaux de l'IAE. Ces structures constituent, « 
sur le territoire, un atout essentiel au développement de l'emploi, de 
l'insertion et de la cohésion sociale. Leur efficience n'est d'ailleurs 
plus à prouver ». Les réseaux en veulent pour preuve les nombreuses 
études réalisées en la matière par le CNIAE, l'Avise ou la Direction 
générale de l'emploi et de la formation professionnelle (DGEFP) du 
ministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé.
La prochaine saisine de la Cour des Comptes sur l'analyse comparée des 
coûts des politiques publiques de l'emploi « ne devrait pas déroger à 
cette règle et confirmer l'intérêt majeur de l'IAE en matière 
d'inclusion active et de cohésion sociale », assurent, confiants, les 
réseaux. Pour eux, la balle est désormais dans le camp de l'État. En 
effet, « les structures d'insertion ne pourront pas indéfiniment 
continuer à innover et développer des projets, mobiliser les acteurs 
locaux et nouer des partenariats avec les branches professionnelles pour 
favoriser l'insertion professionnelle et sociale des salariés qu'elles 
accompagnent, si elles n'ont pas les ressources nécessaires de la part 
de l'État et des collectivités pour mener à bien ces ambitions », 
préviennent-ils. « Il n'y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas 
entendre », tonnent les réseaux de l'IAE, qui « n'ont plus qu'à espérer 
que l'État daigne retrouver l'audition dans les prochaines semaines ».

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Denis Lebioda
Chargé de mission 
Ligue de l'enseignement dans les Alpes du Sud
Mel : denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
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