[Infoligue] Bénévoles, qui êtes-vous ?
Denis Lebioda
denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
Mar 20 Sep 08:34:13 CEST 2011
Bénévoles, qui êtes-vous ?
Publié par : http://www.place-publique.fr
Le : 17 septembre 2011
Par Muriel Jaouën
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L’UNICEF a mené l’enquête auprès de ses propres troupes. Où se confirme
l’émergence d’un engagement de plus en plus “zappeur”.
Qui sont les bénévoles ? Comment évolue leur rapport à l’engagement ?
France Bénévolat a récemment livré une photographie détaillée du
bénévolat en France en 2010, où il se confirme que les Français se
montrent de plus en plus disposés à prendre en charge leurs propres
problèmes et désireux d’agir directement sur leur environnement social.
La France compte 18 millions de bénévoles. Un chiffre important, qui
s’explique entre autres, mécaniquement, par la progression du nombre
d’associations, dont 85% ne fonctionnent qu’avec le bénévolat. Les
bénévoles “associatifs” sont aujourd’hui plus de 11 millions.
Autre tendance de poids : il n’y pas “un” bénévolat, mais “des”
bénévolats. Le mode d’exercice, la finalité, le statut de l’engagement
sont à dimension de plus en plus variable. La bipolarité bénévolat “de
coeur” / bénévolat “d’expertise” perd de sa réalité, au profit d’une
professionnalisation et d’une complexification des activités : bénévolat
occasionnel ou régulier dirigeants ou de terrain, engagé auprès des
bénéficiaires ou de fonctionnement, de “sensibilité” ou de compétence…
36% des Français sont bénévoles
Selon France Bénévolat (étude Ifop), le taux d’engagement des Français
de plus de 15 ans est de 36% (22% pour le seul bénévolat associatif) :
29% chez les 15/25 ans, 45% chez les 50-65 ans et 51% chez les plus de
65 ans. On dénombre un peu plus de femmes (54%) que d’hommes bénévoles.
Sur les 11 millions de bénévoles associatifs, 9 millions se disent
engagés toute l’année.
A ce panorama national, l’UNICEF apporte un éclairage complémentaire, au
travers d’une étude menée auprès de ses propres bénévoles (*). Cette
enquête permet notamment à l’association d’établir des éléments
tendanciels, 10 ans après avoir engagé une première vague d’observation
au sein de ses troupes.
L’UNICEF comte 6 575 bénévoles. D’un strict point de vue méthodologique,
l’enquête menée par l’association ne peut être projetée sur les données
nationales produites par France Bénévolat. Elle n’a pas davantage valeur
d’extrapolation. Mais elle livre quelques constats intéressants.
Plus de jeunes
Premier constat : la durée du bénévolat diminue (moins de 5 ans) avec
41% de bénévoles actifs sur une durée de 1 à 5 ans. Cette tendance
confirme la plupart des observations menées sur le sujet. Parallèlement,
la part des interventions ponctuelles augmente pour atteindre 48%. Ils
sont 22% à consacrer une à deux journées à l’UNICEF, 18% une
demi-journée et 12% plus de 2 journées. Deuxième constat : la population
bénévole se masculinise (+3,7% vs 2001) et rajeunit. La proportion de
retraités (48%) diminue au profit des salariés et des étudiants.
A noter : 26% des bénévoles UNICEF font partie d’une autre association
humanitaire. Les plus fréquemment citées sont (par ordre décroissant)
les Restos du Coeur, la Croix Rouge, Amnesty International et le Secours
Catholique.
Moins de profs
D’un point de vue plus sociologique, 48% des bénévoles sont retraités
(-14 % vs 2001), 25% exercent une activité (+6%), 3% sont sans emploi
(-7%), 8% étudiants (+ 3%) et 6% en recherche d’emploi (+2 %). Parmi les
bénévoles en activité, la part de professionnels évoluant dans la sphère
de l’éducation diminue (20%, soit -16%). Les professionnels de la santé
représentent 16% des bénévoles (+8%), les employés 32% (+12%). Au total,
l’UNICEF recense 36% de cadres actifs au sein de ses bénévoles, ce qui
est conforme aux statistiques du bénévolat en France.
L’UNICEF pointe certaines faiblesses de son propre système. Outre une
attente à combler en matière de formation, l’association reconnaît des
manques dans la diversification du spectre d’intervention. “Une forte
proportion de bénévoles se consacrent essentiellement à la vente de
cartes de voeux, ce qui conduit souvent à négliger de nombreux champs
d’action qui permettraient pourtant de développer les structures locales
(recrutement, recherche de partenariats et de subventions, communication
interne et externe, formation, plaidoyer – à la fois en milieu scolaire
et hors milieu scolaire-, opérations événementielles) », concluent les
rapporteurs de l’étude.
(*) Enquête a été réalisée en ligne entre le 1er octobre 2010 et le 27
mai 2011, auprès de bénévoles de l ‘UNICEF, dont 929 ont répondu.
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Denis Lebioda
Chargé de mission
Ligue de l'enseignement dans les Alpes du Sud
Mel : denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
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