[Infoligue] La culture pèse 3,2% du PIB

Denis Lebioda denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
Ven 10 Jan 08:17:24 CET 2014


La culture pèse 3,2% du PIB

Publié par : http://www.localtis.info
Le : mercredi 8 janvier 2014

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Une étude IGF / Igac sur "L'apport de la culture à l'économie" confirme 
le poids des activités culturelles, y compris pour un territoire donné, 
tout comme le faisait récemment une étude Ernst & Young, avec un 
périmètre et des chiffres un peu différents.

Il y a quelques semaines, le cabinet d'audit Ernst & Young - mandaté par 
France Créative, qui regroupe les principales fédérations et 
organisations professionnelles du secteur - présentait le "premier 
panorama des industries culturelles et créatives en France" (voir notre 
article ci-contre du 25 novembre 2013). Le 3 janvier 2014, Aurélie 
Filippetti et Pierre Moscovici présentaient à leur tour les conclusions 
d'une étude réalisée par l'Inspection générale des finances (IGF) avec 
l'Inspection génale des affaires culturelles (Igac).

Deux approches voisines, mais pas identiques

Intitulé "L'apport de la culture à l'économie en France", ce rapport 
s'est vu brûler quelque peu la politesse par l'étude d'Ernst & Young, 
tant les contenus sont voisins. Voisins, mais pas identiques, car les 
approches ne sont pas tout à fait les mêmes. Alors que la première étude 
était fondée sur le chiffre d'affaires des entreprises culturelles, 
l'IGF et l'Igac ont en effet adopté une définition plus large, en y 
incluant "des activités indirectement culturelles, qui ne sont pas 
culturelles en elles-mêmes, mais dont l’activité est intimement et 
indissociablement liée à l’existence d’activités culturelles (par 
exemple, le secteur de la construction spécialisé dans la réhabilitation 
de monuments historiques)".

De même, la mission a analysé les "effets induits" des activités 
culturelles, autrement dit la part de l’activité engendrée par les 
activités culturelles auprès d’activités non culturelles (par exemple la 
consommation d’énergie de l’industrie audiovisuelle). On retiendra 
également que le rapport de l'IGF et de l'Igac se veut plus 
"macroéconomique" que les travaux d'Ernst & Young.

105 milliards d'euros d'apport à l'économie, 58 milliards de valeur ajoutée

Compte tenu des cette de cette différence d'approche, les chiffres 
avancés par les deux inspections générales sont logiquement plus élevés. 
L'apport des activités culturelles (au sens le plus large) à l'économie 
nationale est ainsi évalué à 105 milliards d'euros en 2011 et leur 
valeur ajoutée à 58 milliards d'euros (3,2% du PIB). Cette part dans le 
PIB tend toutefois à diminuer légèrement, puisqu'elle était encore de 
3,5% au milieu de la précédente décennie. L'IGF et l'Igac sont en 
revanche plus restrictives en matière d'emplois. Là où Ernst & Young 
dénombrait 1,2 million d'emplois culturels, elles recensent 670.000 
emplois dans les entreprises culturelles et 870.000 "emplois culturels" 
dans toutes les entreprises françaises. En termes de financement, le 
secteur culturel bénéficie d'interventions publiques importantes : 13,9 
milliards d'euros de la part de l'Etat et 7,6 milliards pour les 
collectivités territoriales, avec toutefois des écarts importants selon 
les secteurs.

Quel impact local pour une implantation culturelle ?

Les collectivités s'attarderont plus particulièrement sur la troisième 
partie du rapport, qui procède à une analyse de l'impact d'une 
implantation culturelle sur un territoire. Cette analyse confirme 
l'existence d'un "corrélation positive" entre culturel et développement 
local. Fondée sur l'étude économétrique de l'impact de plusieurs 
implantations culturelles, elle montre une évolution positive de quatre 
des six variables étudiées, même si elle ne parvient à résoudre 
l'éternel dilemme de la poule et de l'œuf : est-ce parce qu'une 
manifestation culturelle s'implante que le territoire est dynamique, ou 
est parce qu'il est dynamique qu'une manifestation culturelle s'y 
implante ? De façon plus pragmatique, un travail sur cinq festivals 
récents montre toutefois que les retombées économiques directes d'un 
festival sont de 20 euros par habitant du territoire et de 35 euros par 
visiteur extérieur au territoire. Il faut y ajouter un coefficient 
multiplicateur de 1,3 à 1,8 pour prendre en compte des retombées indirectes.

Jean-Noël Escudié / PCA

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Denis Lebioda
Chargé de mission
Ligue de l'enseignement dans les Alpes du Sud
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