[Infoligue] La Scelf renonce à la taxe sur les lectures publiques
Denis Lebioda
denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
Lun 2 Juil 11:49:55 CEST 2018
La Scelf renonce à la taxe sur les lectures publiques
Publié par : https://laligue.org
Le : 02/07/18
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Après des mois de négociations, la Scelf (1) renonce à percevoir la taxe
sur les lectures publiques.
Un renoncement attendu
C’est par un court communiqué que la SCELF a annoncé sa décision de
renoncer à la perception collective de la taxe sur les lectures
publiques : « Suite à une réunion de concertation au Ministère de la
Culture le 12 juin 2018, réunissant les représentants des bibliothèques,
des auteurs et des éditeurs, et faute d’accord entre l’ensemble des
parties quant au champ de perception de la SCELF au titre des lectures à
voix haute, celle-ci a décidé de mettre un terme à la perception de ces
droits à un niveau collectif. »
Ce renoncement met un terme à une passe d’armes de plusieurs mois. En
effet, la lecture à haute voix de livres, en totalité ou sous forme
d’extraits, est considérée comme une « représentation », et tombe de
facto sous le coup du « droit de représentation ». Jusque-là, ce droit
était géré par une société d‘auteurs, la SACD. Mais depuis le 1er
janvier 2016, la gestion du droit de lecture devait être perçue par la
SCELF, société civile des éditeurs de langue française, mandatée par les
éditeurs.
Ainsi toute lecture publique professionnelle ou amateur, payante ou
gratuite d’un livre de ces éditeurs était théoriquement soumise à ce
droit de représentation avec un barème minimum de 30 € par lecture (cf.
article paru en février sur Ligue& vous).
Une mobilisation payante
Préoccupée par l’impact de cette taxe sur notre réseau, sur nos actions
au quotidien (les évènements littéraires portées par la Ligue, Lire et
faire lire, les bibliothèque de rue, …), la Ligue de l’enseignement
avait rejoint un collectif porté par la Charte des auteurs
illustrateurs, la Société Des Gens De Lettres, l’Association Des
Bibliothécaires de France, la fédération des salons et fêtes du livre
jeunesse afin de faire entendre notre souhait auprès du ministère et de
la SCELF elle-même, d’exonérer nos actions éducatives, de loisirs et
ainsi de permettre au plus grand nombre de bénéficier des lectures
publiques.
Après plusieurs rendez-vous et propositions de protocoles, la SCELF a
donc choisi de renoncer.
La mobilisation commune des acteurs du livre et de la lecture nous
permet de nous réjouir de cette annulation car nos actions auprès de
tous, petits et grands, restent préservées.
Une vigilance nécessaire toutefois
Cependant, nous devons rester vigilants car cette annulation ouvre un
flou juridique. En effet, ce droit de représentation est toujours
légal. La SCELF informe laisser aux éditeurs le choix d’appliquer ou non
cette perception, et par ailleurs, cette décision ne porte que sur les 5
années à venir. Nous resterons donc attentifs et mobilisés au sein de ce
collectif pour porter notre voix et défendre nos actions.
(1) SCELF : Société Civile des Editeurs de Langue Française
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Denis Lebioda
Chargé de mission
Ligue de l'enseignement dans les Alpes du Sud
Mel : denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
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