[Infoligue] Rythmes scolaires : les communes « satisfaites » du retour à la semaine de 4 jours d’école
Denis Lebioda
denis.lebioda at laligue-alpesdusud.org
Jeu 22 Nov 14:49:22 CET 2018
Rythmes scolaires : les communes « satisfaites » du retour à la semaine
de 4 jours d’école
Près de neuf communes sur dix ont aboli la demi-journée d’école
supplémentaire instaurée sous le quinquennat de François Hollande.
Publié par : LE MONDE
Par Mattea Battaglia
Le : 22/11/2018
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La position du gouvernement a beau ne pas avoir changé – officiellement,
il a laissé les édiles libres de décider de l’organisation de la semaine
d’école –, les communes n’ont, semble-t-il, pas longtemps hésité : en un
an, 87 % d’entre elles ont aboli la demi-journée d’école en plus
instaurée en 2013-2014, sous le Parti socialiste, et sont repassés à
quatre jours.
Cette nouvelle estimation a été communiquée par l’Association des maires
de France (AMF), le 21 novembre, dans une enquête portant sur les 21 700
communes disposant d’une école publique, à laquelle 3 000 d’entre elles
ont répondu. Il s’agit de la sixième étude du genre menée par cette
association d’élus, réunie en congrès à Paris jusqu’au 22 novembre.
Un ratio à peine inférieur (80 %) avait été avancé, à la rentrée 2018,
par le ministère de l’éducation. Selon l’AMF, ce retour à la semaine de
quatre jours fait l’objet d’une « forte satisfaction » – « pleinement »
pour 80 % des élus, et « modérément » à 14 %. Dans ces villes, les
accueils périscolaires du mercredi sont payants. Leur fréquentation ne
dépasse pas 25 % dans les deux tiers des collectivités ayant participé à
l’enquête.
Le « plan mercredi » ne séduit pas
Autre enseignement : le rétropédalage pourrait se poursuivre à la
rentrée 2019. Car, parmi les 13 % de communes appliquant, encore, la
réforme Peillon – du nom du premier ministre de l’éducation de François
Hollande qui a porté ce chantier –, près de la moitié d’entre elles (48
%) ignorent si elles vont demander, ou non, un retour à la semaine de
quatre jours, avance l’AMF.
Par ailleurs, le plan « mercredi », lancé par le ministère de
l’éducation nationale, en juin, pour garantir aux écoliers « des
activités de qualité » durant les temps périscolaires, n’est pas un
succès auprès des maires. Quelque 60 % de ceux revenus sur la réforme ne
prévoient pas de le mettre en œuvre. Ce taux descend à 51 % pour les
collectivités restées à la semaine de quatre jours et demi.
Grâce à ce plan, pourtant, le soutien financier des collectivités, au
travers de la Caisse nationale d’allocations familiales, a été « doublé
». « On n’est pas aveugle, réagit-on dans l’entourage du ministre de
l’éducation, Jean-Michel Blanquer. La communication du plan “mercredi”
s’est faite tardivement. Il semble même que lorsque l’AMF a réalisé
cette enquête, toutes les communes n’en avaient pas encore été averties.
Mais la logique peut encore se déployer », veut-on croire Rue de Grenelle.
Le ministère de l’éducation avait promis une évaluation scientifique de
l’impact des deux modes d’organisation sur la réussite scolaire et la
vie des écoliers – l’année scolaire offrant la possibilité d’une mesure
comparée. Difficile de savoir où elle en est.
Mattea Battaglia
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Denis Lebioda
Chargé de mission
Ligue de l'enseignement dans les Alpes du Sud
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